L’année scolaire n’est pas encore terminée, et pourtant, certaines classes de terminale se vident de leurs élèves. Des lycéens font l’école buissonnière, après avoir passé les épreuves de spécialité du bac et obtenu 80 % de leur note finale.
Vendredi 12 mai au matin, au lycée parisien Jean de la Fontaine (16earrondissement), mieux vaut arriver avec un peu de retard que pas du tout. Car en terminale, bon nombre d’élèves se sentent déjà en vacances. Leurs notes de contrôle continu et de spécialité connues leur donnent une idée de leurs résultats au bac. "On n’a plus vraiment d’objectif réel en tête pour l’instant, et c’est pour ça qu’il y a de plus en plus de gens qui ne viennent pas en cours", dit une lycéenne.
Reporter des épreuves de spécialité trop anticipées
Même constat au lycée Louis Vincent, à Metz (Moselle). En cause là encore, des épreuves décisives de spécialité programmées en mars, pour des notes déjà transmises à Parcours sup. Un calendrier que dénoncent les professeurs. "Nous avions alerté dès le début de la mise en place de cette réforme sur le fait que ça allait mener à un absentéisme, mais plus grave que ça, à une démobilisation des élèves", déclare Bruno Henry, secrétaire général académique SNES-FSU.
Reporter des épreuves de spécialité trop anticipées, c’est aussi ce que réclament les directeurs d’établissements. Pour les terminales, il ne reste que la philosophie et le grand oral, des épreuves qui comptent moins de 20 % dans la note globale du bac.
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