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Grippe saisonnière : "On s'attend à ce qu'elle soit assez virulente", prévient le président de l'Union de Syndicats des Pharmaciens d’Officine (USPO)

Durant le mois de novembre, plusieurs foyers épidémiques de grippe ont été identifiés dans l'ouest de la France. Depuis deux ans, le virus était quasiment inexistant grâce aux gestes barrières du Covid.

Article rédigé par franceinfo
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Une campagne de vaccination contre la grippe dans un Ehpad, pour les résidents et le personnel, en octobre 2022. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"On s'attend à ce que l'épidémie de grippe soit assez virulente", prévient ce mardi sur franceinfo Pierre-Olivier Variot, président de l'Union de syndicats des pharmaciens d’officine (USPO). Le pharmacien se base "sur ce qui s'est passé dans l'hémisphère sud, qui est un peu notre point de repère, où on a vu une grippe qui était beaucoup plus violente".

Durant le mois de novembre, plusieurs foyers épidémiques de grippe ont été identifiés dans l'ouest de la France. "Ça fait deux ans que la grippe était quasiment inexistante", rappelle Pierre-Olivier Variot, qui pointe là les précautions sanitaires prises face à la Covid-19. Il y a deux ans, la grippe "a été complètement inexistante à cause des gestes barrières, des masques. L'an dernier, elle était un peu plus forte, mais il y avait toujours ces gestes barrières, et là, on voit bien que ces réflexes ont tendance à disparaître".

Une campagne de vaccination en retard

Les Français peuvent se faire vacciner pour se protéger de la grippe saisonnière depuis un mois. Mais la campagne est en retard, selon Pierre-Olivier Variot. C'est à cause notamment du temps "qui était relativement clément et qui ne laissait pas penser que la grippe allait arriver".

>> Grippe : six questions sur la campagne de vaccination qui débute mardi

Pierre-Olivier Variot évoque aussi une "certaine lassitude" après la crise sanitaire de la Covid-19, avec trop de vaccinations qui deviennent chroniques. Beaucoup de patients, selon le pharmacien, espère un "double vaccin" qui protège à la fois de la grippe et de la Covid-19 en une seule injection à faire.

Le pharmacien dijonnais aimerait que la campagne de vaccination soit avancée pour "coller à la réception des bons de vaccination", afin que les personnes aient tout de suite le réflexe d'aller se faire vacciner, au lieu de ranger leurs bons qu'ils reçoivent. Au 18 novembre, 7 millions de doses contre la grippe ont été distribuées, contre 8,6 millions en 2021 sur le même temps de passage.

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