Dans son interview à la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron a mis un bémol aux futures réouvertures datées dans le calendrier de déconfinement qu'il a présenté jeudi 29 avril.>> Suivez notre direct sur l'épidémie de Covid-19Trois critères seront scrutés, région par région, et conditionneront ce retour à la vie sociale. La situation épidémique de chaque territoire sera déterminante. Les terrasses, musées, cinémas, théâtres et commerces ne rouvriront pas dans les agglomérations ou les départements où le virus circulera trop, prévient le chef de l'Etat. Franceinfo vous explique les trois données qui seront particulièrement observées.Le taux de remplissage des services de réanimationSi les services de réanimation des hôpitaux sont au bord de la saturation, pas de réouverture. Aujourd’hui encore, c’est le cas dans de nombreux départements. Ce plan de déconfinement "me semble prudent, il est suffisamment large pour donner un peu de perspective", a réagi vendredi sur franceinfo Jean-Michel Constantin, anesthésiste-réanimateur à la Pitié-Salpêtrière et secrétaire général de la Société française d’anesthésie et réanimation. Mais il appelle les Français à la vigilance car l'hôpital "ne supportera pas une quatrième vague", prévient-il. "La décroissance va être lente. Il faut laisser de la place dans les hôpitaux", a-t-il ajouté.Le taux d’incidencePas de réouverture non plus si le taux d’incidence dépasse 400 contaminations pour 100 000 habitants. Aujourd’hui au niveau national, la tendance est à l’amélioration, 30 000 personnes sont contaminées chaque jour en France, c’est environ 10% de moins en une semaine. Toutefois, huit départements dépassent encore ce seuil de 400 pour 100 000, six en Île-de-France, l’Oise, les Bouches-du-Rhône. La Loire est juste en dessous.Une soudaine flambée des casEnfin, et c'est le troisième critère qui sera examiné par les autorités sanitaires, il faudra encore patienter si le taux d’incidence augmente brutalement, c’est-à-dire s’il y a une flambée de cas sur un territoire, comme cela s’est produit à Dunkerque, en Moselle ou dans les Alpes-Maritimes il y a quelques semaines.Aujourd’hui, avec ces trois critères, une partie de la France ne pourrait pas déconfiner, rouvrir les commerces, les terrasses. Mais il reste presque trois semaines avant le 19 mai, la première étape de réouverture, et la situation épidémique va bien évidemment encore évoluer d’ici là… en pire ou en mieux.