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Covid-19 : Emmanuel Macron veut présenter un agenda d'allègement des restrictions sanitaires

Le président de la République veut indiquer des dates aux Français pour un possible assouplissement des jauges et du télétravail. Un nouveau conseil de défense sanitaire se tiendra jeudi matin.

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron prononce un discours devant les forces armées françaises au camp militaire d'Oberhoffen à Haguenau (Bas-Rhin), le 19 janvier 2022. (BERTRAND GUAY / POOL)

Emmanuel Macron veut présenter un agenda d'allègement des restrictions sanitaires. Selon les informations de franceinfo, mercredi 19 janvier, le chef de l'État souhaite pouvoir esquisser des perspectives aux Français mais sans aller trop vite, alors que le week-end prochain marquera le bout des trois semaines de l'instauration de mesures de freinage du Covid-19. Un nouveau conseil de défense sanitaire se réunit jeudi 20 janvier.

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La situation reste encore trop fragile pour des annonces d’assouplissement. Mais Emmanuel Macron veut établir un agenda, esquisser des perspectives, donner de la visibilité. Le président de la République veut indiquer des dates pour un possible assouplissement des jauges et du télétravail. Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a annoncé mercredi qu’il était trop tôt pour envisager de lever l’obligation de télétravailler trois jours au moins par semaine. Le gouvernement envisage de prolonger cette obligation "pour encore deux semaines". Le chef de l'Etat souhaite aussi pointer un horizon, notamment pour les discothèques de nouveau fermées.

Selon une source gouvernementale, "la France contraint moins que beaucoup de ses voisins. Il doit être possible de dire qu’à condition de rester patients et vigilants pendant une ou deux semaines encore, il sera possible de lever certaines mesures"

Si le nombre de contaminations reste spectaculaire, la situation en réanimation est maîtrisée, mais l’hôpital reste sous tension. L’Elysée considère d'ailleurs les déprogrammations comme un vrai problème. Il faut donc éviter "les allers-retours entre restrictions et allègements", précise le premier cercle du chef de l'État.

L'entrée en campagne du président en toile de fond

À moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron - qui n'est pas encore officiellement candidat - a besoin de faire cesser ce que son entourage appelle "la petite musique sur la mauvaise gestion de la crise". Une mélodie alimentée par les différents "couacs" du protocole sanitaire à l’école depuis la rentrée et le retard pris dans le vote du passe vaccinal. Le chef de l'État a aussi besoin de mobiliser les Français contre ce que l’exécutif considère comme un optimisme prématuré, voir dangereux s'il provoque un relâchement et donc une dégradation de la situation.

Emmanuel Macron "doit entrer en campagne dans le climat le plus positif possible" résume une source gouvernementale. Pour cela, il faut que la pression à l'hôpital baisse. Il faut également, selon son entourage, réinstaller l’idée que sa stratégie est payante : écoles ouvertes, restrictions moins lourdes qu'ailleurs en Europe, relance préservée grâce au "quoi qu’il en coûte", vaccination et mise en place des pass.

Ceci dit, selon un pilier de la majorité, "il n’est pas possible de caler indéfiniment le calendrier sur l'évolution du virus". Pour ce marcheur de la première heure, une fois sacralisée la séquence européenne de mercredi, il faut aussi veiller à préserver un temps de campagne. Lui est dans le camp de ceux qui plaident pour une officialisation au début du mois prochain. Il y a aussi les partisans d'une annonce de candidature mi-février, un calendrier qui permettrait de laisser passer les deux semaines supplémentaires de freinage de l'épidémie. Tous s’accordent à dire qu’ Emmanuel Macron n’informera quasiment personne de l’option qu’il a choisie.

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