Cet article date de plus d'un an.

"Fait maison" : un label que veut relancer le gouvernement, avec des contrôles renforcés

Le label lancé en 2014 va être remis en vigueur dès l’année prochaine, avec une volonté de défendre les restaurateurs qui jouent le jeu de la transparence
Article rédigé par Bernard Thomasson, Thierry Marx
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le label "fait maison" a été lancé en 2014 (illustration ici dans un restaurant parisien) ; à partir de l'année prochaine, le gouvernement veut lui redonner un nouveau souffle. (MIGUEL MEDINA / AFP)

En 2014, le label "fait maison" était instauré pour que les restaurateurs puissent mettre en avant leur cuisine, quand elle était préparée par leurs équipes avec des produits frais, non transformés. Au fil du temps, cet affichage a perdu de sa valeur, et apparaît moins sur les vitrines des établissements. Olivia Grégoire, la ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a donc décidé de le relancer pour 2024.

Le chef étoilé Thierry Marx, par ailleurs président du syndicat des hôteliers restaurateurs, l'Umih, s'en réjouit : "Sans doute n'y avait-il, depuis 2014, que trop peu de contrôles sur la réalité de ces plats faits maison. Il s'agit donc de clarifier la situation dans les cartes de nos établissements. Il faudra indiquer la provenance des produits. Cela créera de la transparence et c'est bien pour nos métiers."

Des vérifications nécessaires

Ainsi, un cuisinier qui servira à ses clients des lasagnes de son voisin traiteur italien, ou une tarte aux fruits de son ami boulanger, devra indiquer sur sa carte la provenance de ces plats "faits maison", mais ailleurs que chez lui. Surtout, il devra dire ce qui n'a pas été confectionné par lui-même, et ce qui provient de plats transformés achetés chez des grossistes, et souvent passés au four ou au micro-onde.

La vraie question sera celle des contrôles. Thierry Marx se veut confiant : "Il y a aura les vérifications nécessaires, et on doit, nous professionnels, cette honnêteté et cette transparence à nos clients. Les convives doivent savoir ce qu'ils trouvent dans leur assiette. Tout le monde jouera le jeu, c'est l'intérêt de la profession. On n'est pas là pour distribuer des bonnets d'ânes !"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.