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Le débrief politique. Le baptême du feu tranquille de Muriel Pénicaud à l'Assemblée nationale

Devant les députés pour la première fois, la ministre du Travail Muriel Pénicaud rencontre peu de résistance face au projet de loi qu'elle présente. Et pour cause, une grande partie de l'hémicycle est acquise à sa cause.

Article rédigé par Louise Bodet, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La ministre du Travail Muriel Pénicaud à l'Assemblée Nationale le 10 juillet 2017 (BERTRAND GUAY / AFP)

Un baptême du feu, sans feu. Pour son premier projet de loi examiné à l'Assemblée nationale mardi 10 juillet, celui qui doit permettre au gouvernement de réformer le code du travail par ordonnances, Muriel Pénicaud n'est pas vraiment malmenée. Avec plus de 300 députés de la République en marche, une quarantaine d'alliés du MoDem et des Républicains "constructifs", il n'y a aucun danger pour la ministre et son projet. Preuve en est, les motions déposées par l'opposition, Socialistes et Insoumis en tête, sont sans surprise balayées (39 pour, 186 contre). Voilà qui va permettre à Muriel Pénicaud d'aller vite. Vu le peu de débat à l'Assemblée autour du texte, les discussions pourraient être bouclées dès jeudi 13 juillet.

Taxe d'habitation et impôt sur la fortune : les atermoiements du Premier ministre

Accélérer et rétropédaler. La fiscalité permet parfois de drôles de contorsions. Après quelques atermoiements, c'est donc plus clair : la réforme de la taxe d'habitation et de l'impôt sur la fortune promises par le candidat Macron seront bien initiées dès l'an prochain pour entrer en vigueur "en 2019". Édouard Philippe l'a affirmé ce week-end alors qu'il tenait un tout autre discours il y a une semaine devant les députés. Il évoquait une mise en œuvre "avant la fin du quinquennat". Édouard Philippe a-t-il mangé son chapeau ? Non, répond l'Élysée qui s'empresse de démentir toute divergence entre le président et le Premier ministre, mais à Bercy on raconte une autre histoire, celle d'un président qui a tranché dimanche 9 juillet. Un président qui, surtout, se rappelle parfaitement le ras le bol fiscal, devenu boulet du quinquennat Hollande.

L'État va se serrer la ceinture

Comment l'État compensera-t-il le manque à gagner engendré par les réformes fiscales ? En baissant les dépenses publiques, c'est la solution avancée. Les ministres ont d'ailleurs commencé à défiler dans le bureau de leur collègue à l'Action et aux comptes publics, Gérald Darmanin. Premières convoquées aujourd'hui, Florence Parly, aux armées, et Annick Girardin, aux Outremers. Tous les autres vont suivre, avant les arbitrages présidentiels d'ici la fin du mois.

L’heure des règlements de compte à droite.

Un bureau politique du parti Les Républicains doit statuer mardi 11 juillet sur le sort des ministres qui ont rallié Emmanuel Macron – notamment le premier d’entre eux - mais aussi de députés "constructifs" qui ont fait sécession à l’Assemblée en créant leur propre groupe. Dans la ligne de mire des républicains "canal historique", le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère, président de ce groupe des constructifs.

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