Cet article date de plus de deux ans.

La crise sanitaire, la guerre en Ukraine et la baisse du pouvoir d’achat impactent la générosité des Français en matière de dons

C’est ce qui ressort du dernier baromètre publié par la Fondation Apprentis d’Auteuil, que vous révèle franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une collecte de dons pour l'Ukraine, à Perpignan, en mars 2022. (CLEMENTZ MICHEL / MAXPPP)

Cette enquête réalisée avec Ipsos est d’autant plus pertinente qu’elle tombe en pleine période de déclarations de revenus 2021. Elle offre donc un regard assez précis des actions ou intentions des Français en matière de solidarité.

Ainsi, l’impact de la situation française et internationale est bien réel : en deux ans, la part des donateurs est passée de 51 à 48% des personnes interrogées, mais elle a progressé de trois points pour atteindre 80% chez les hauts revenus. Autre point marquant : la générosité des plus jeunes donateurs s’est accentuée, avec une progression de 10 points. 52% des moins de 35 ans déclarent donc avoir fait un don l’année dernière.

Montants déclarés

Les montants des dons sont en revanche beaucoup moins élevés. Pendant la pandémie en 2020, il y avait eu un élan de solidarité, mais l’année dernière on est retombé aux niveaux d’avant-crise sanitaire. Concrètement, l'an dernier, les donateurs ont déboursé en moyenne 274 euros, 30% de moins qu’en 2020. Idem pour les hauts revenus qui ont été plus nombreux à donner, mais moins en valeur : 2190 euros en moyenne, soit 10% de moins sur un an.

Grandes thématiques traditionnelles

Les préoccupations en matière de santé, de handicaps, concernant les plus démunis et la jeunesse, restent très fortes mais en raison des dons effectués pour l’Ukraine, une partie des Français prévoit de donner moins que d’habitude pour les autres causes.

D'évidence, l’inflation et le pouvoir d’achat en baisse vont impacter les dons cette année. La fiscalité devrait toutefois aider : il faut savoir que, depuis deux ans, le plafond de défiscalisation est passé de 550 à 1 000 euros, un montant maximum sur lequel le donateur bénéficie d’une réduction de 75% de l’impôt sur le revenu.

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