Expliquez-nous la DGSI

La DGSI est la direction générale de la sécurité intérieure. On en entend souvent parler dans l'actualité quand il est question de terrorisme ou d'espionnage étranger. Elle fête ses 10 ans d'existence.
Article rédigé par Antoine Deiana
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le préfet de police Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la cheffe de la DGSI Céline Berthon, à la présentation des mesures de sécurité pour le Nouvel An, à la Préfecture de Police le 29 décembre 2023. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Créée le 30 avril 2014, la DGSI est la fusion de deux services de polices historiques : les Renseignements généraux, les RG, et la Direction de la Surveillance du Territoire, la DST. Ils fusionnent en 2008 et deviennent la DGSI six ans plus tard. Son rôle est de protéger la France sur son territoire - à l'inverse de la DGSE qui s'occupe de l'a sécurité à l'extérieur - notamment via des missions de contre-espionnage et de lutte contre le terrorisme. Au moment de sa création, la DGSI est justement rapidement confrontée à la lutte contre le terrorisme, notamment avec l'émergence de l'État islamique, de Daech, responsable des attentats du 13 novembre 2015.

Terrorisme, espionnage et désinformation

Le rôle de la DGSI est d'abord d'identifier les suspects qui pourraient représenter une éventuelle menace terroriste pour la France. Via des écoutes, ou encore les recherches par mots-clés sur internet, les suspects identifiés sont ensuite surveillés et fichés. Et lorsque les enquêteurs ont les éléments nécessaires, ils ont la compétence judiciaire pour demander une arrestation. Depuis 2012, les attentats terroristes ont causé la mort de 273 personnes et fait de très nombreux blessés. Par ailleurs, 79 attentats ont été déjoués, dont 69 par l'action de la DGSI.

Mais la mission d'origine des renseignements intérieurs, c'est le contre-espionnage. Surveiller et contrer les dispositifs d'espionnage étrangers, principalement sur internet. La DGSI conseille et accompagne les entreprises sur le territoire pour les aider à repérer certaines techniques d'espionnage. Les chercheurs, les assistants parlementaires, ou encore les doctorants, sont aussi sensibilisés aux risques d'espionnage dont ils pourraient être la cible, toujours via internet.

Nette augmentation des effectifs

Et puis, il y a un autre fléau auquel la DGSI doit faire face : la désinformation via les réseaux sociaux, provenant de l'étranger. Celle-ci est très répandue. Elle s'attaque à des personnalités politiques en période d'élection, elle peut aussi tenter de manipuler l'opinion publique. Par exemple, sur le conflit en Ukraine, beaucoup de faux comptes émergent pour donner une version russe de la guerre.

Face à l'ensemble de ces nouvelles méthodes d'espionnage et de déstabilisation numérique, la DGSI a dû s'adapter et embaucher. Elle comptait 3 000 agents en 2014, elle en compte maintenant 5 000, via 150 métiers différents.

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