Les trois-quarts des DRH ne se sentent pas concernés par les plans de sauvegarde de l’emploi ou les réductions de postes
Les responsables des ressources humaines réunis au sein de l'Association nationale des DRH (ANDRH) sont plutôt optimistes sur l’emploi et prudents sur le télétravail. La crise sanitaire a en tout cas dopé leur rôle.
On ne parle en cette rentrée que de plans sociaux : 345 en cours fin août, c’est 110 de plus que l’an dernier à la même période. Et pourtant, les directeurs de ressources humaines ne sont pas pessimistes. Leur association nationale, l’ANDRH, s’étonnait, mardi 22 septembre, des chiffres qu’elle a collecté auprès de ses membres. Les trois-quarts d’entre eux disent qu’ils ne sont pas concernés par des plans de sauvegarde de l’emploi ni des restructurations avec des réductions d’effectifs. Chômage partiel, dialogue avec les organisations syndicales : ils disent tout faire pour préserver l’emploi.
Ils se félicitent d’ailleurs des mesures pour l’emploi des jeunes, et en particulier des jeunes en alternance. Ils comptent largement maintenir leurs plans d’embauche de jeunes en alternance.
En revanche, les DRH ne cachent pas que la crise aura un coût : ils prévoient des négociations annuelles obligatoires tendues sur les salaires. Ils confirment en cela les prévisions que je vous donnais il y a quelques jours, et notamment celles en provenance de l’Apec et du cabinet Deloitte, qui annoncent toutes des budgets d’augmentation très serrés pour l’année prochaine.
Pas de nouvelle norme concernant le télétravail
S’ils n’étaient pas hier à la dernière réunion de négociations sur le télétravail, les DRH ont une position claire sur la question : pas de nouvelle norme. Ils penchent donc du côté du Medef. Même s’ils sont très largement favorables au déploiement du télétravail, ils redoutent que de nouvelles charges pèsent sur l’entreprise. Des frais liés à l’aménagement du domicile du salarié ou aux trajets que feraient les collaborateurs qui auraient choisi de s’installer loin du siège de l’entreprise. Les DRH s’en remettent au dialogue social dans l’entreprise, au cas par cas, et ils assurent que ça négocie partout en ce moment sur la question.
Tous disent que la crise a dopé leur rôle dans l’entreprise. S’ils pouvaient être considérés comme ne faisant pas toujours partie du cœur du réacteur de l’entreprise, la crise sanitaire les a amenés au premier plan. Pour les deux-tiers d’entre eux, ça va durer. Une évolution du métier qui les a amené à devenir référent Covid, à donner des conseils sur l’alimentation, le sommeil, les violences conjugales, l’école ou la crèche... Bref, une fonction dont on ne peut plus désormais se passer.
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