Accord de libre-échange avec le Canada : Franck Riester appelle les sénateurs à choisir "les agriculteurs plutôt que l'idéologie" en votant pour le Ceta

Le Sénat est appelé à se prononcer sur la ratification de cet accord commercial de libre-échange entre la France et le Canada le 21 mars prochain.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, répondait à franceinfo depuis le Salon de l'agriculture, le 29 février 2024. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Franck Riester, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger s'est dit très favorable au Ceta, cet accord commercial bilatéral de libre-échange entre la France et le Canada, "mis en œuvre d'une façon provisoire depuis maintenant six ans". Pour le ministre, il s'agit d'"un bon accord" pour l'économie française et "spécifiquement pour l'agriculture et l'agroalimentaire". Il espère que les sénateurs "appelés à voter sur la ratification du Ceta le 21 mars prochain feront le choix de la responsabilité", a-t-il déclaré jeudi 29 février sur franceinfo depuis le Salon de l'agriculture.

Chiffres à l'appui, Franck Riester défend son propos : "Le Ceta entre l'UE et le Canada a permis en six ans d'augmenter de 33% les exportations françaises vers le Canada. Si on prend l'agriculture, les excédents de la balance commerciale, c'est-à-dire la différence entre les exportations et les importations, sont très largement en augmentation : en hausse de presque 400 millions d'euros en six ans".

Face à ce constat, le ministre appelle donc à ne pas faire "d'idéologie sur les accords commerciaux" mais à regarder "s'ils sont bénéfiques ou pas pour nos filières". Il espère donc que les sénateurs choisiront "les agriculteurs plutôt que l'idéologie en soutenant cet accord de libre-échange avec le Canada qui est un bon accord".

Le ministre opposé au Mercosur

En revanche, concernant le Mercosur, l'accord de libre-échange avec l'Amérique du Sud, Franck Riester estime que "tel qu'il est aujourd'hui" c'est un "mauvais accord" que la France ne va ni "soutenir", ni "signer". Une déclaration en accord avec celle de Gabriel Attal, fin janvier en Haute-Garonne, face aux agriculteurs en colère. Le Premier ministre avait affirmé que la France s'opposait "de manière très claire" à "la signature" de l'accord commercial controversé entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur.

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