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"Même si on part, d'autres viendront" : les zadistes affichent leur détermination à rester à Notre-Dame-des-Landes

Les occupants de Notre-Dame-des-Landes affirment leur volonté à rester sur les lieux, quel que soit le contenu du rapport des médiateurs sur le dossier, remis mercredi au gouvernement.

Article rédigé par Anne Patinec - avec France Bleu Loire Océan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les occupants de la zone de bocage où pourrait se construire un nouvel aéroport, ici mobilisés en juillet 2017, sont déterminés à rester sur les lieux en Loire-Atlantique. (AFP)

Quel que soit le contenu du rapport des médiateurs sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes remis mercredi au gouvernement et quelle que soit la réponse d'Emmanuel Macron, au plus tard en janvier, les zadistes affirment leur détermination. Installés sur le site de l'hypothétique futur aéroport, ils ont bien l'intention de rester sur place, a constaté France Bleu Loire Océan.

>> Direct. Notre-Dame-des-Landes : les trois médiateurs remettent leur rapport au gouvernement

Pour les 200 à 300 occupants de la ZAD répartis sur une soixantaine de lieux de vie, la remise du rapport des médiateurs ne constitue qu'un nouvel épisode dans un feuilleton ancien de 50 ans. C'est une nouvelle page qui ne change pas leur vie, puisque, quoi qu'il arrive, ils entendent rester là et veulent continuer à occuper le terrain. Camille, zadiste, ne voit pas comment Emmanuel Macron pourrait décider de la construction d'un nouvel aéroport, alors que mardi encore le président de la République appelait à une plus forte mobilisation en faveur du climatà l'occasion du One Planet summit. 

Ici, au moins sur un petit bout de territoire, on essaye d'agir concrètement, de défendre une zone humide du bocage, pour le climat, pour la protection des espèces et des terres agricoles.

Camille, zadiste à Notre-Dame-des-Landes

Depuis un moment déjà, les occupants de la ZAD réfléchissent à l'après-aéroport, à la redistribution des terres en s'inspirant du Larzac. En aucun cas ils n'envisagent de partir et de quitter "des terres qui produisent". "Même si on part, d'autres viendront", ajoute Camille.

Si on part, on abandonne quelque chose qui tient au cœur d'énormément de personnes, même à l'international, et qui viennent nous le signifier. Ça ne dépend plus forcément de nous.

Camille, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Lors d'un sondage Ifop publié le 29 novembre, 58% des personnes interrogées se disaient favorables à un recours à la force pour évacuer la ZAD.

Les occupants du site de Notre-Dame-des-Landes affichent leur détermination - un reportage d'Anne Patinec

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