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Violences contre les élus : quelles seront les deux missions principales du nouveau "Centre d'analyse et de lutte" ?

La démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, menacé en raison d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, a provoqué une vague d'indignations politiques. Le gouvernement a annoncé la mise en place d'une cellule dédiée dès le 17 mai.
Article rédigé par franceinfo, Audrey Tison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Echarpe tricolore portée par un élu (photo d'illustration). (ALEXIS SCIARD  / MAXPPP)

Un maire qui doit démissionner après des menaces et l'incendie de son domicile, le cas du maire de Saint-Brevin-les-pins remet en lumière les violences subies par de nombreux élus locaux. Dénonçant "une énième manifestation de la violence à laquelle doivent de plus en plus faire face les élus", l'Association des maires de France (AMF) a réclamé en urgence des réponses "à la hauteur des enjeux".

>> EDITO. La démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, un symptôme de notre démocratie malade

Le gouvernement, qui avait annoncé il y a quelques semaines la création d'une cellule dédiée à ce sujet par la voix de Dominique Faure, ministre chargée des Collectivités, a annoncé le lancement officiel d'un "Centre d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus" dès le 17 mai, comme le révélait franceinfo, jeudi 11 mai.

Un renforcement des sanctions

Mieux connaître les violences visant les élus pour mieux y répondre, c'est donc l'esprit de cette nouvelle cellule, qui aura deux missions principales. La première est un rôle d'observatoire : il s'agit de recenser ces phénomènes, pour mieux connaître l'ampleur, établir une sorte de typologie de ces violences verbales ou physiques, et ainsi mieux comprendre les élus qui en sont victimes.

À partir de là, le Centre a vocation à agir pour faire de la prévention, mais aussi pour définir la meilleure réaction quand un élu est agressé. Cela passe notamment par une meilleure coordination entre préfectures, police, gendarmerie et parquets. L'idée est, par exemple, que les forces de l'ordre soient plus réactives en cas de menace. Le maire divers droite de Saint-Brevin, Yannick Morez, a démissionné après l'incendie criminel de sa maison, après plusieurs semaines de pressions de l'extrême-droite opposée à un projet de transfert près d'une école d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile déjà présent dans la commune depuis 2016. En annonçant sa démission, le maire avait déploré un "manque de soutien de l'État". 

Le gouvernement prépare par ailleurs une loi pour renforcer les sanctions : agresser un élu sera passible de la même peine qu'une atteinte envers un policier ou un gendarme. Le texte doit être présenté d'ici l'été 2023.

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