Nouvelles libérations, reprises de opérations de surveillance... Que faut-il attendre du deuxième jour de la fragile trêve entre le Hamas et Israël ?

Quatorze nouveaux otages doivent être libérés par le Hamas au deuxième jour du cessez-le-feu, avant que l'armée israélienne ne reprenne ses opérations de surveillance par drones.
Article rédigé par Thibault Lefèvre - édité par Théo Uhart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge transporte les premiers otages libérés par le Hamas, le vendredi 24 novembre 2023. (MOHAMMED ABED / AFP)

Ils sont treize à avoir été libérés vendredi 24 novembre par le Hamas. Treize otages, détenus par l'organisation islamiste depuis les massacres du 7-Octobre, échangés contre 39 prisonniers palestiniens au premier jour de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, tant attendue par les organisations humanitaires et la population civile gazaouie.

Au deuxième jour de cette cessation des combats, l'équilibre reste très fragile, mais quatorze nouveaux otages otages doivent être libérés samedi après-midi, selon les informations du correspondant permanent de Radio France à Jérusalem, ce qui porterait à 27 le nombre d'Israéliens libérés lors des deux premiers jours de trêve. La liste des otages, uniquement des femmes et des enfants, a été communiquée par le Hamas aux autorités israéliennes vendredi soir. Les familles concernées par cette nouvelle phase de libérations ont été prévenues.

Chacun a intérêt à préserver le cessez-le-feu pour le moment

Bien que la situation soit précaire, le cessez-le-feu tient toujours. Chacun respecte pour le moment ses engagements, même si de part et d'autre, les armes ne sont pas très loin. Le Hamas dit garder le doigt sur la gâchette et Israël assure que cette cessation des combats est temporaire et que la guerre reprendra.

Pourtant, malgré les menaces, chaque camp semble avoir un intérêt à ne pas reprendre les hostilités pour le moment. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, subit une forte pression de l'opinion publique et des familles d'otages, mobilisées depuis le premier jour et qui commencent à voir que ça paye. Quant au Hamas, il a été célébré hier en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, avec une foule nombreuse venue pour accueillir les prisonniers libérés et remercier le groupe islamiste.

Il faut par ailleurs s'attendre aussi aujourd'hui à la libération d'autres travailleurs thaïlandais. Ils seraient une quinzaine encore aux mains du Hamas. Ces échanges d'otages et de prisonniers devraient avoir lieu avant 16 heures. Les opérations de surveillance par drones de l'armée israélienne doivent en effet reprendre à ce moment-là, et le Hamas n'a aucun intérêt à laisser l'Etat hébreu découvrir les lieux de détention des otages.

Le retour de tous les otages est toujours un objectif pour Nétanyahou

Les anciens otages libérés vendredi sont actuellement aux côtés de leurs proches, en observation dans des hôpitaux, au moins jusqu'à dimanche. Ils ont traversé hier en fin d'après-midi la frontière entre Gaza et l'Égypte dans des Jeep du Comité international de la Croix-Rouge, puis ils sont montés dans un minibus blanc avec onze autres otages, dix Thaïlandais et un Philippin, pour rejoindre par un autre point de passage plus au sud, le territoire israélien.

Deux de ces 24 personnes ont directement été hospitalisées. Les autres sont passées par une base militaire à 30 kilomètres à l'est de Gaza. Les adultes ont été débriefés par les renseignements avant de rejoindre les six hôpitaux spécialement aménagés pour les accueillir depuis le début de la guerre.

Il y a encore plus de 210 otages aux mains du Hamas, certains peut-être morts après plus de six semaines de bombardements intenses. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'est exprimé hier soir, rappelant qu'un des objectifs de la guerre était le retour de tous les otages.

De son côté, alors qu'aucun Français ne se trouvait parmi les treize otages relâchés vendredi, Emmanuel Macron a de nouveau affirmé sa "détermination" à obtenir la libération des otages français.

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