Cet article date de plus d'un an.

Qui sont les 13 premiers otages israéliens libérés par le Hamas ?

Quatre enfants, dont un âgé de 2 ans, ainsi que six femmes âgées de plus de 70 ans figurent sur la liste officielle des otages relâchés vendredi après-midi par le mouvement islamiste palestinien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Les médias ont diffusé les photos des 13 premiers otages israéliens libérés, le 24 novembre 2023. (DR)

De premiers otages israéliens et étrangers enlevés par le Hamas lors de son attaque meurtrière sur le sol israélien le 7 octobre ont été libérés, vendredi 24 novembre, en vertu d'un accord qui a abouti aussi à une trêve de quatre jours entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza. Quatre enfants, dont un âgé de 2 ans, et six femmes âgées de plus de 70 ans figurent sur la liste officielle des otages israéliens libérés. Ils sont arrivés dans la soirée de vendredi "en territoire israélien" et ont "subi de premiers examens médicaux", selon l'armée israélienne.

Dix citoyens thaïlandais et un citoyen philippin ont également été libérés vendredi, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatarien, Majed al-Ansari, sans que l'on dispose d'informations complémentaires. Franceinfo fait le point sur l'identité des premiers otages israéliens libérés.

Ruth Munder (78 ans), Keren Munder (54 ans) et Ohad (9 ans)

Keren Munder, 54 ans, et son jeune garçon rendaient visite aux grands-parents Ruth et Abraham Munder, 78 ans, au kibboutz Nir Oz lorsque la communauté a été attaquée par le Hamas. Tous ont été pris en otage. L'enfant a fêté ses 9 ans en captivité. Abraham Munder est toujours otage. Le frère de Keren, Roee Munder (50 ans), a été tué dans l'attaque.

Keren Munder, qui habite Kfar Saba, au nord de Tel-Aviv, est enseignante dans le domaine de l'éducation spécialisée et entraîneuse de volley-ball pour enfants. Elle travaille dans une école de Bnei Brak, dans la périphérie de Tel-Aviv.

Danielle Aloni (45 ans) et Emilia (5 ans)

Cette femme de 45 ans et sa fille de 5 ans avaient été enlevées à Nir Oz alors qu'elles se cachaient dans le mamad (pièce sécurisée) de la maison de la sœur de Danielle, Sharon Aloni Cunio. Pour les en déloger, les hommes armés du Hamas ont mis le feu à la maison.

Leur famille est celle qui compte le plus d'otages, neuf au total. Danielle et sa fille ont été capturées avec Sharon, son mari David Cunio, leurs jumelles de 3 ans, le frère de David, Ariel, la compagne de celui-ci, Arbel Yehoud, et sa sœur, Dolev Yehoud. Danielle Aloni était apparue dans une vidéo diffusée par le Hamas le 30 octobre.

Doron (34 ans), Raz (4 ans) et Aviv (2 ans)

Les fillettes de 2 et 4 ans et leur mère âgée de 34 ans, germano-israéliennes, ont également été enlevées à Nir Oz, où elles rendaient visite à leur grand-mère maternelle, Efrat Katz, 69 ans, assassinée par le Hamas. Le mari de Doron, Yoni Asher, resté seul à leur domicile au nord de Tel-Aviv ce jour-là, avait reconnu sa femme et ses filles dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par le mouvement islamiste.

Le frère de Doron, Ravid Katz, et le compagnon de leur mère, Gadi Moses, sont toujours retenus en otage. Ce dernier, un agriculteur de 79 ans, a essayé de mener des négociations avec le Hamas pour sauver les membres de sa famille. Il a finalement été lui aussi pris en otage.

Yaffa Adar (85 ans)

La vidéo de son rapt, à bord d'une voiturette de golf, avait été partagée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux. Cette mère de trois enfants est également grand-mère de huit petits-enfants. Elle est habitante du kibboutz de Nir Oz. "Nous ne savons pas combien de temps elle peut rester sans ses médicaments. Je ne sais pas combien de temps elle pourra survivre de cette manière", avait alerté sa petite-fille sur Facebook. Son petit-fils aîné, Tamir Adar, a aussi été enlevé et est actuellement toujours retenu en otage, selon les informations des autorités israéliennes.

Margalit Moses (77 ans)

Le Forum des familles d'otages et de disparus présente cette résidente du kibboutz de Nir Oz comme "une grand-mère dévouée". Margalit est mère de trois enfants et grand-mère de dix petits-enfants. Sa famille avait prévenu que cette femme, atteinte d'un cancer, nécessitait des médicaments et des soins au quotidien. Elle était apparue dans une vidéo du Hamas montrant sa capture. Elle est également germano-israélienne.

Hanna Katzir (76 ans)

Le Jihad islamique, un groupe qui combat au côté du Hamas contre Israël dans la bande de Gaza, avait diffusé le 9 novembre une vidéo avec Hanna Katzir. Elle se déplace en déambulateur et a besoin de médicaments, selon sa famille. Cette mère de trois enfants et grand-mère de six petits-enfants est l'épouse de Rami Katzir, tué lors des attaques, selon les autorités israéliennes. Son fils Elad, 47 ans, a également été kidnappé.

Adina Moshe (72 ans)

Enlevée elle aussi dans le kibboutz de Nir Oz, cette éducatrice à la retraite est mère de quatre enfants et grand-mère de 12 petits-enfants. Adina Moshe a perdu son époux David, tué lors de l'attaque du 7 octobre, d'après les autorités israéliennes. La vidéo de son enlèvement avait été diffusée sur les réseaux sociaux par le Hamas. Elle y apparaissait entre deux combattants sur une moto. Selon son petit-fils, interrogé par CNN, la septuagénaire était contrainte, pour ne pas tomber de la moto, de se tenir à l'homme qui avait abattu son mari quelques minutes plus tôt. Opérée du cœur l'année dernière, elle a besoin de médicaments, d'après sa famille.

Hanna Peri (79 ans)

Hanna Peri, 79 ans, était au téléphone avec sa fille quand les hommes du Hamas ont fait irruption dans sa maison du kibboutz de Nirim. Sa fille a alors tenté d'avertir son frère, Nadav Popplewell, pour qu'il se mette en sécurité. En vain. Peu après, une photo, envoyée depuis le téléphone d'Hanna, confirmait qu'elle avait été prise en otage avec Nadav. Son autre fils, Roy, a été tué dans l'attaque. Hanna Peri souffre de diabète, et voit très mal d'un œil.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.