Guerre à Gaza : "On assiste à des déplacements de population comme si c'était du bétail", déplore le vice-président de Médecins du monde
Après plusieurs jours de négociations au Caire (Égypte), le Hamas a annoncé avoir accepté la dernière proposition d'un cessez-le-feu. Depuis cette annonce, des scènes de liesse ont lieu dans la bande de Gaza, où la situation humanitaire est critique. Une décision saluée par Jean-François Corty, vice-président de Médecins du monde, qui estime d'un cessez-le-feu est urgent d'un point de vue humanitaire et géopolitique. "Les diplomaties européennes et américaines mettent la pression pour qu'il y ait un cessez-le-feu et qu'il n'y ait pas une attaque terrestre sur Rafah", indique-t-il.
Des déplacements de populations massifs à Rafah
Jean-François Corty rappelle que près de 1,5 million de personnes autour de Rafah ont été déplacées à plusieurs reprises, "elles sont sous tension nutritionnelle, avec une aide qui ne rentre pas de manière proportionnée". Malgré l'arrivée d'aide humanitaire ces derniers jours, le vice-président de Médecins du monde assure qu'"on ne peut pas rattraper six mois de de retard par rapport aux 600 camions qui rentraient chaque jour avant le 7 octobre".
Malgré la population palestinienne amassée à Rafah, le Tsahal fait planer une menace d'attaque sur la ville et demande à la population de partir. "C'est assurément la boucherie qui va continuer avec des mortalités qui seront monstrueuses et on assiste à des déplacements de population comme si c'était du bétail", déplore-t-il.
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