Iran : la police des mœurs abolie après trois mois de contestation dans le pays
Face à un mouvement de contestation qui enfle, se durcit et s’étend de Téhéran (Iran) à tout le pays, une déclaration inattendue a été prononcée samedi 3 décembre. Le procureur général de l’Iran a déclaré : "La police des mœurs n’a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l’ont créée". Créée en 2006, la police des mœurs devait répandre la culture de la décence et du port du voile. Ses arrestations étaient souvent violentes.
Une annonce à prendre avec précaution
Cette même police avait interpellé en septembre dernier la jeune Masa Amini pour un port de vêtements inappropriés. Sa mort trois jours plus tard a enflammé le pays et déclenché le mouvement de contestation. Mais les spécialistes appellent à prendre cette déclaration avec beaucoup de précaution. "Il ne s’agit pas de renoncer à la loi, il ne s’agit pas d’une évolution structurelle, il s’agit d’une déclaration tactique", assure Clément Therme, chargé de cours à l’université Paul Valéry de Montpellier (Hérault). La population ne semble pas dupe.
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