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Iran : deux journalistes jugées pour avoir couvert la mort de Mahsa Amini

Le procès de Niloufar Hamedi a commencé au lendemain de celui d'Elaheh Mohammadi, une autre journaliste en détention depuis plusieurs mois.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les journalistes iraniennes Niloofar Hamedi et Elaheh Mohammadi, ici sur une photo publiée sur Twitter en novembre 2022, ont été arrêtées après avoir couvert la mort de Mahsa Amini en Iran. (CHRISTINA ASSI / AFP)

Elles risquent la peine de mort. Le procès de la journaliste iranienne Niloufar Hamedi, arrêtée après avoir couvert la mort en détention de Mahsa Amini, s'est ouvert mardi 30 mai, a annoncé son journal. Il a commencé au lendemain de celui d'Elaheh Mohammadi, une journaliste de 36 ans elle aussi en détention depuis plusieurs mois. 

Les deux femmes ont été incarcérées pour avoir couvert la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée à Téhéran par la police des mœurs. Les policiers lui reprochaient d'avoir enfreint le code vestimentaire strict, imposant notamment aux femmes le port du voile dans la République islamique. Sa mort avait provoqué un vaste mouvement de protestation contre le régime

Deux journalistes risquent la peine de mort 

"L'audience d'aujourd'hui a été consacrée à la lecture de l'acte d'accusation et aux réponses écrites et orales" de l'accusée aux questions du juge, a déclaré mardi Parto Borhanpour, l'avocate de Niloufar Hamedi, au quotidien réformateur Shargh pour lequel travaillait la journaliste. "Il n'y a pas eu de temps pour la défense orale", a-t-elle déclaré, ajoutant que les avocats avaient pu présenter au tribunal leurs objections et leurs demandes. Les avocats ont protesté contre "l'absence d'accès de Niloufar Hamedi à un avocat pendant sa détention", et demandé que le procès se déroule "publiquement".

Les deux femmes sont jugées séparément et à huis clos à Téhéran. Elles sont passibles de la peine de mort après avoir été accusées le 8 novembre de "propagande" contre la République islamique, et de conspiration contre la sécurité nationale.

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