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Iran : la tombe de Mahsa Amini vandalisée, selon l'avocat de sa famille et des militants

Les manifestations après la mort de la jeune femme, en septembre 2022, avaient défié le système islamique qui dirige l'Iran depuis la révolution de 1979.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestation rendant hommage à Mahsa Amini 40 jours après sa mort, le 26 octobre 2022 à Saqez (Iran). (UGC IMAGE / AFP)

Sa mort avait déclenché un mouvement de protestation de grande ampleur contre les dirigeants politiques et religieux iraniens. La tombe de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini a été vandalisée, selon l'avocat de sa famille et des militants, mercredi 24 mai. 

Agée de 22 ans, Mahsa Amini est morte en septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs de Téhéran. Les policiers lui reprochaient d'avoir enfreint le code vestimentaire strict, imposant notamment aux femmes le port du voile dans la République islamique. Les manifestations après sa mort avaient défié le système islamique qui dirige l'Iran depuis la révolution de 1979. Elles ont toutefois faibli en amplitude ces derniers mois, même si des actions se poursuivent de manière plus sporadique.

La jeune femme est enterrée dans sa ville natale de Saqez, dans la province iranienne du Kurdistan. Selon des militants, les autorités sont déterminées à empêcher tout rassemblement public en sa mémoire dans cette région.

La construction d'une protection empêchée, selon l'avocat 

Le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN), basé en France, a déclaré que sa tombe avait été attaquée le matin du 21 mai. "Malheureusement, dimanche matin, des personnes que nous connaissons déjà et qui ont déjà agi de la même manière dans le passé ont attaqué la tombe de Zhina Mahsa Amini", a déclaré l'avocat de la famille, Saleh Nikbakht, dans un communiqué. Il n'a pas précisé qui étaient ces individus. L'avocat a ajouté que les autorités étaient intervenues auparavant pour empêcher la construction d'un auvent de protection au-dessus de la tombe.

Selon l'ONG norvégienne Iran Human Rights (IHR), la répresssion des manifestations a fait plus de 500 morts. L'Iran a également pendu sept hommes dans des affaires liées à des manifestations. 

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