Vidéo Guerre en Ukraine : avec les soldats ukrainiens dans leurs positions enterrées sur la ligne de front

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 4min
Guerre en Ukraine : les souterrains utilisés comme ligne de front
Article rédigé par France 2 - M. Burgot, S. Guillemot, Y. Kadouch, D. Padalka, V. Hryshko
France Télévisions
Les militaires passent parfois plusieurs jours consécutifs dans d'étroits souterrains. Sous le feu russe, ils subissent un stress intense, qui peut avoir des conséquences fatales.

Les soldats parlent de "trous à rats", car ils les partagent parfois avec des rongeurs. Sur le front de l'est de l'Ukraine, dans la région de Donetsk, les militaires ukrainiens ont creusé des caches souterraines pour s'abriter des frappes, dans le combat qui continue de les opposer à l'armée russe. Une équipe de France 2 a pu entrer dans une de ces positions enterrées où les militaires restent trois jours consécutifs, dans des conditions éprouvantes.

"Il y a la fatigue mentale, la fatigue physique, plein de problèmes de santé", explique un commandant ukrainien, dans un français presque parfait. "Vous dormez dans des lieux humides et froids, ce n'est pas évident". Ses hommes, artilleurs, n'ont pas la place de tous s'allonger simultanément. Ils témoignent de la difficulté de leur quotidien.

"Quand on peut, on essaie de dormir, mais c'est difficile, parce qu'on sait qu'il faut être prêt en moins de trois minutes si on reçoit l'ordre d'aller tirer."

Un soldat ukrainien

à France 2

"Quand je repense à ma vie civile d'avant, je me dis que c'est si loin", commente un autre militaire. Pour se rendre dans leur cachette sans être repérés par les drones russes, ces soldats ont dû faire vite. "On a 15-20 minutes pour y aller avant qu’il y ait les drones", explique le commandant. Le véhicule qui les a acheminés quitte immédiatement les lieux une fois arrivé.

Une tension extrême

Même abrités sous terre, ces soldats vivent sous la menace permanente des frappes russes. Un quotidien éreintant dont les conséquences sur la santé sont manifestes. A l'arrière du front, l'équipe de France 2 assiste à la prise en charge d'un homme atteinte d'une crise cardiaque, alors qu'il se reposait après cinq jours dans une de ces positions enterrées. 

"Le facteur stress augmente les problèmes cardiaques, explique le médecin militaire. D'autant que nous avons beaucoup de soldats âgés qui participent à cette guerre". Cette fois-ci, le massage cardiaque est un succès, et le cœur du patient de 46 ans se remet à battre. Mais l'état psychologique des soldats inquiète en Ukraine, alors que la guerre s'annonce encore longue.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.