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Guerre en Ukraine : à Lviv, des trains pour l’exil

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Guerre en Ukraine : à Lviv, des trains pour l’exil
Guerre en Ukraine : à Lviv, des trains pour l’exil Guerre en Ukraine : à Lviv, des trains pour l’exil (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3 - A. Vahramian, S. Yassine, L. de Villepin, M. Hoisak, L. Lavieille
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À l’aube du dixième jour de guerre, vendredi 4 mars, les Ukrainiens sont toujours plus nombreux à vouloir quitter le pays. Loin des bombardements, à l’ouest de l’Ukraine, la ville de Lviv. Tous veulent partir, mais les trains se font rares.

Dans les couloirs sous les rails, ils sont des milliers. Des milliers pour une seule destination. Et parfois, ils perdent leur calme. "Ne poussez pas, nous avons un bébé, calmez-vous", lance une femme. Personne ne sait à quelle heure arrivera le train pour la Pologne. Sur le quai soudain, la sirène, l’alerte retentit. Mais pas question de rater un train. "Non, nous on ne descend pas à l’abri", dit une Ukrainienne.

Les trains circulent encore, mais pour combien de temps ?

Il faut courir, car le train est encore le plus sûr moyen de voyager. Sur le quai, il y a ceux qui sont un peu perdus. Kharkiv est sous les bombes, un train y va quand même. À l’intérieur, il est quasi vide, dans une cabine, se trouvent quelques sacs de pommes de terre. Ceux qui montent rejoignent leur famille, avec l’inquiétude d’y arriver. Sur les quais, il y a enfin ceux qui cherchent le bon wagon, pour aller dans la zone de guerre. "Moi je vais défendre ma ville, me battre s’il le faut", avance un homme. Dans le grand hall, les Ukrainiens ont les yeux rivés sur le tableau d’affichage. Il n’y a plus d’horaires, ni de numéros de quai. Les trains circulent encore, mais pour combien de temps ? La foule se presse.


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