Haut-Karabakh : les Arméniens exilés vivent dans la peur

Plus de 100 000 Arméniens ont fui le Haut-Karabakh depuis l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan les 19 et 20 septembre. L'exode a spontanément commencé dès l'ouverture de la frontière avec l'Arménie, facilitant ce qui ressemble à un nettoyage ethnique. Pour désengorger la ville frontalière de Goris (Arménie), les autorités ont installé un centre d'accueil à Vyank (Arménie). Au week-end du dimanche 1er octobre, près de 90% ont fui l'enclave.

"J'ai peur qu'ils nous massacrent"

Tous évoquent la terreur inspirée par les forces azerbaïdjanaises, qu'ils appellent "les Turcs". "Comment pouvons-nous vivre avec les Turcs quand nous nous souvenons que nous avons perdu nos fils, nos héros ? J'ai laissé tant de choses là-bas, mais cela ne me préoccupe pas", confie Spartak Harutyunyan, réfugié du Nagorny Karabakh. Une femme évoque quant à elle sa peur : "Je n'arrive pas à dormir la nuit. Combien de temps peut-on vivre avec la peur ? Il y a trois ans, quand il y a eu la guerre, ils ont dit : 'Restez, tout va bien se passer'. Mais j'ai peur qu'ils nous massacrent."