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Fin de l'opération Barkhane : à la tribune de l'ONU, le Premier ministre malien accuse la France d'un "abandon en plein vol"

Fustigeant le départ de la force militaire française de son pays, Choguel Kokalla Maïga a déploré une annonce "unilatérale" sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Choguel Kokalla Maïga lors d'une conférence de presse à Bamako, au Mali, le 28 mai 2021. (MICHELE CATTANI / AFP)

Le Premier ministre malien a accusé la France, samedi 25 septembre, d'un "abandon en plein vol" après sa décision de retrait de la force militaire française Barkhane. "La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli (...), nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires", a déclaré Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Il s'agit de "combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali", a-t-il précisé, déplorant une annonce "unilatérale" sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien.

Dans un contexte de menace jihadiste accrue, "l'opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d'une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus", a insisté Choguel Kokalla Maïga. Et d'ajouter : "En tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple". "Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n'ait pas été observé en amont de la décision", a poursuivi le Premier ministre malien.

Il a réclamé que la mission de paix Minusma de l'ONU et ses 15 000 casques bleus aient "une posture plus offensive sur le terrain", pour répondre au retrait de la force Barkhane. Cette prise de position intervient au lendemain de la mort du caporal-chef Maxime Blasco, tué par un tireur embusqué lors d'une opération contre des jihadistes au Mali, et alors qu'une coopération entre l'armée malienne et un groupe paramilitaire russe (Wagner) est évoquée ces dernières semaines.

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