Polynésie française : l'église catholique accusée de s'approprier des atolls du Pacifique
Perdus au milieu du Pacifique, les îles Tuamotu (Polynésie française) sont un petit paradis qui, depuis plusieurs mois, est au cœur d'un bras de fer judiciaire. Les habitants accusent le puissant Camica, l'église locale, d'avoir mis frauduleusement la main sur plusieurs atolls du territoire, pourtant cultivés de tout temps par leurs ancêtres. "Pour nous, le Camica n'a jamais existé sur notre atoll, aucun représentant ne s'est pointé sur notre atoll jusqu'à aujourd'hui", fustigeait Hervé Fiu, un plaignant, le 19 avril 2021.
Des atolls d'une valeur estimée à 200 millions d'euros
Le Camica, l'un des plus gros propriétaires terriens de Polynésie, est soupçonné d'avoir fourni de faux documents notariaux pour se revendiquer propriétaire de ces atolls situés à 1 300 km de Papeete (Polynésie française), et d'une valeur estimée à 200 millions d'euros. Mis en cause, le père Joël Aumeran s'est toujours défendu de toute tentative d'escroquerie. S'estimant spoliés, les Polynésiens ont porté plainte. Le père Joël Aumeran ainsi qu'un notaire ont été placés en garde à vue la semaine dernière. Le président du Camica a aussi été entendu.
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