Séisme en Charente-Maritime : deux mois après, de nombreux habitants sont sans logement

Cram-Chaban (Charente-Maritime) sur l’épicentre du séisme. Les bâches bleues masquent les toitures éventrées. Dans chaque rue, des renforts soutiennent les murs et dans les jardins, des caravanes sont apparues. Deux mois après le séisme, certains habitants campent sur leur terrain comme Caroline. “Ce n’est pas la solution. Qu'est-ce que je vais devenir ? Je fais quoi de ma vie ?”, explique-t-elle. Pour sa retraite, elle a acheté une ancienne école de 300 mètres carrés, aujourd’hui inhabitable. “C’est stressant”, poursuit-elle. 

Des maisons classées par couleur 

Les maisons sont classées par couleur en fonction de la gravité des dégâts. Dans certaines rues, toutes les habitations sont touchées. Les dommages évoluent quotidiennement. “Sur 70 maisons, il y a 90 personnes à reloger”, précise Laurent Renaud, maire de la commune. La seule solution du moment a été d’aménager le terrain de football pour la rentrée.

Dans le village voisin, le paysage est le même. Les questions sont les mêmes, alors que nombreux se débrouillent seuls. “Ce que je vois, c’est que dans les premiers jours, notre député est venu pour nous apporter son soutien. Mais aujourd’hui, on a l’impression d’être relégué au second plan”, détaille Thibaut Violier, sinistré.