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Vidéo Appel d'un syndicat de policiers à ne plus effectuer d'interpellations : "C'est un moment d'humeur qui s'apaisera", estime Nicole Belloubet

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a réfuté que la police française puisse être raciste, tout en concédant que si certains agents étaient racistes, leur proportion était la même qu'au sein de la population française.

Si le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a concédé une "erreur" en évoquant lundi l'hypothèse d'une suspension d'un agent en cas de "suspicion avérée" de racisme, les policiers restent en colère. Et le syndicat Unité SGP Police a recommandé aux policiers d'arrêter les interpellations. "Ce n'est pas légal, mais la question n'est pas celle-là. J'imagine que c'est un mouvement d'humeur qui s'apaisera", a déclaré vendredi 12 juin sur franceinfo Nicole Belloubet, ministre de la Justice.

Je voudrais redire que j'ai parfaitement confiance en la police républicaine et il n'y a aucun doute de ce point de vue-là.

Nicole Belloubet

à franceinfo

"Le racisme est quelque chose de totalement antinomique par rapport à l'idée de République puisque c'est une idée d'universalisme et le racisme de communautarisme. Donc, il faut lutter contre ce phénomène partout le racisme est présent. D'ailleurs c'est une infraction pénale. Que ce soit dans la police comme ailleurs. Je ne suis pas sûre que ce soit dans la police plus qu'ailleurs. Il ne faut ni déni, ni systématisme. Je réfute que la police soit raciste."

En ce qui concerne la "suspicion avérée", "il y a une règle générale dans la fonction publique qui est que quand il y a des faits graves on peut suspendre quelqu'un à titre préventif en attendant la sanction disciplinaire", a expliqué Nicole Belloubet, ministre de la Justice. "Quand il y a des faits graves, c'est une pratique dans toute la fonction publique. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas propre à la fonction policière. C'est une pratique qui est destinée à protéger nos concitoyens, les usagers des services publics. Donc, c'est une appréciation qui est portée par les supérieurs hiérarchiques, une suspension provisoire, toujours, en attendant que le conseil de discipline puisse statuer", a-t-elle insisté.

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