Après la révélation d’un enregistrement audio accablant les agents de la Brav-M lors d’une interpellation en marge d’un rassemblement contre la réforme des retraites, l’IGPN a été saisie par le préfet de police.
En marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, lundi 20 mars à Paris, un groupe de sept jeunes gens est interpellé par la Brav-M, la brigade de répression des actions violentes. Placé en garde à vue, l’un des manifestants a discrètement enregistré les conversations. Il en est ressorti avec une bande sonore de 23 minutes, diffusée sur le site d’information Loopsider.Les paroles des fonctionnaires sont accablantes : menace, racisme et intimidation.
“La prochaine fois, tu vas monter dans l’ambulance pour aller à l’hôpital”
“Je peux te dire qu’on en a cassé des coudes et des gueules, mais toi je t’aurais bien pété tes jambes. La prochaine fois qu’on vient, tu ne monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital”, a notamment proféré un agent de la Brav-M.
On entend également des gifles claquer. Dès vendredi 24 mars, le préfet a réagi aux propos des fonctionnaires enregistrés. “Ces propos sont inacceptables. [...] Nous exigeons d’eux une déontologie qui soit irréprochable”, a-t-il commenté.
Brigade créée en 2019 au moment du mouvement des Gilets jaunes, la Brav-M se fait souvent remarquer pour ses débordements. Elle fait l’objet de nombreuses plaintes auprès de l’IGPN, et depuis quelques jours des voix s’élèvent pour demander sa dissolution.
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