Une expérimentation d’intégration par le travail des réfugiés a été lancée à Arras. Le public, principalement féminin, alterne entre des cours et de la pratique dans un restaurant tenue par une femme, elle-même réfugiée politique.
En classe à Arras (Pas-de-Calais), des adultes étrangers mémorisent les ingrédients d’une salade composée. Une élève afghane tâtonne avec le français, mais est appliquée à la cuisine. La langue devient plus accessible pour ses camarades ukrainiennes. Arrivés sur le sol français depuis moins de cinq ans, toutes ces personnes, souvent des réfugiés de guerre, ont des niveaux inégaux. Alors la professeure s’adapte.
Une expérimentation de six mois
“On devait majoritairement recruter des femmes, qui est un public généralement moins professionnalisé parmi les migrants. L’un des objectifs de la formation était aussi d’amener ces femmes issues de l’immigration vers un métier”, souligne Marie Lefelle, responsable pédagogique de la formation aux migrants. L’apprentissage se poursuit ensuite dans un restaurant syrien.
Samim, réfugié afghan, est loin de son ancien rôle de manager commercial. EIman, la gérante, elle-même réfugiée politique, s’est proposée pour participer au programme d’insertion. Cette expérimentation d'intégration des réfugiés par le travail s'appuie sur une classe pilote de six mois.
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