Transport de détenus : des règles de sécurité selon les profils
Les agents pénitentiaires sillonnent la France pour transporter près de 45 000 prisonniers par an. Ils sont spécialistes de l’extraction judiciaire. Ils suivent, selon le profil du détenu, des règles de sécurité différentes. Chaque escorte est évaluée selon sa dangerosité, de 1 à 4. Celle de Mohamed Amra était notée escorte 3. Cela ne concerne que 3,3% des détenus, comme les terroristes ou les criminels qui présentent des risques graves de troubles à l’ordre public. Dans ces cas, les agents sont au minimum trois par convoi. Ils doivent rouler sans s’arrêter et ils sont armés.
Une action dans les prisons ?
Les armes ne sont utilisables qu’en dernier recours. Certains de ces détenus sensibles sont aussi particulièrement signalés. Ce statut impose à chaque déplacement une escorte de policiers et de gendarmes ou des équipes spécialisées anti-émeutes en prison, lourdement armées. Mohamed Amra n’avait pas ce statut. La présence de ces troupes n’était donc pas obligatoire. Pour autant, les syndicats pointent régulièrement un manque d’effectifs pour réaliser ces missions sensibles. Ils appellent, mercredi 15 mai, à bloquer les prisons et à suspendre les extractions judiciaires dans toute la France.
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