Lutte contre le trafic de stupéfiants : de nouvelles mesures pour mettre fin au problème

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Lutte contre le trafic de stupéfiants : de nouvelles mesures pour mettre fin au problème
Article rédigé par franceinfo - J. Debraux, L. Lacroix, N. Perez, J. Assouly, G. Messina, L. Michel
France Télévisions
Alors que l'État a récemment lancé de nombreuses opérations "Place nette", les rapporteurs de la commission d'enquête sénatoriale estiment que les actions sont encore insuffisantes. De nouvelles recommandations ont ainsi été portées pour endiguer le trafic de drogue.

Des centaines de contrôles de police antistupéfiants, des milliers d’interpellations et plusieurs tonnes de drogue saisies depuis plusieurs mois. Le gouvernement multiplie les opérations "Place nette" pour lutter contre le trafic de drogue. Mais est-ce vraiment suffisant ? Non, pour les rapporteurs de la commission d'enquête sénatoriale, qui estiment que l'État n'a pas mesuré l'ampleur de la menace. "On s'expose à la corruption, on s'expose à la criminalité et à cette espèce d'expansion territoriale, cette gangrène, qui va des quartiers des grandes villes à la France des sous-préfectures", déplore le sénateur PS Jérôme Durain.

Renforcer les moyens existants

Première recommandation, créer un parquet national antistupéfiants, avec des juges spécialisés et entièrement dédiés à la lutte contre le trafic de drogue. Les syndicats de magistrats approuvent, à condition d'y mettre les moyens. Deuxième proposition, renforcer l’office antistupéfiants. Objectif, transformer l'OFAST existant pour en faire une véritable agence française de lutte contre la drogue, en augmentant ses effectifs.

Enfin, cibler l'argent des trafiquants. Selon les estimations, le trafic de drogue génère en France entre 3 et 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires chaque année. Les sénateurs veulent systématiser les enquêtes sur le patrimoine des trafiquants et faciliter le gel judiciaire des avoirs, pour lutter contre le blanchiment d'argent.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.