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Attaque au couteau à la gare Saint-Charles : ce que l'on sait des perquisitions et des interpellations à Marseille

Cinq personnes ont été arrêtées puis placées en garde à vue, mardi 3 octobre, dans l'enquête sur l'attaque présumée terroriste qui a fait deux morts dimanche. Le logement où a dormi le meurtrier a également été perquisitionné. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des journalistes devant l'un des lieux de passage d'Ahmed Hanachi à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 3 octobre 2017.  (BORIS HORVAT / AFP)

L'enquête progresse autour d'Ahmed Hanachi, le Tunisien de 29 ans qui a tué deux jeunes cousines sur le parvis de la gare Saint-Charles, dimanche 1er octobre à Marseille. Cinq personnes ont été arrêtées à Marseille puis placées en garde à vue mardi, pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", a appris franceinfo de source judiciaire. 

"Un certain nombre de personnes sont en ce moment interrogées et nous permettront sans doute d'en savoir plus dans les jours qui viennent", a précisé Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, à la presse mardi soir, à la sortie de l'Assemblée nationale. Voici ce que l'on sait de ces interpellations, qui marquent une étape importante dans la poursuite de l'enquête sur ce double meurtre. 

Interpellations près du Vieux-Port

Au moins deux personnes ont été interpellées lors d'une perquisition rue Sainte, dans le 1er arrondissement de Marseille, à quelques centaines de mètres du Vieux-Port. L'opération de police a eu lieu dans un immeuble d'apparence modeste de cette rue, abritant des logements sociaux et des locations temporaires. Selon les informations de France 3, cette opération a duré tout l'après-midi. 

Les deux personnes interpellées dans cet immeuble seraient une homme âgé d'environ 40 ans et une femme, rapporte le journal La Provence. Un habitant de l'immeuble perquisitionné a assisté à l'une des interpellations. Il a vu "cinq ou six policiers arriver, dont certains cagoulés". "Ils sont ressortis avec un individu aux cheveux gris et courts, un peu chauve, qu'ils ont mis dans une voiture", a-t-il détaillé à l'AFP. Selon les informations de La Provence, l'homme interpellé travaillerait pour une banque. 

Deux autres personnes ont, en parallèle, été arrêtées dans le courant de l'après-midi. Toutes ont été en relation avec l'auteur de l'attaque sur le parvis de la gare Saint-Charles. 

Une cinquième arrestation, le logement marseillais de l'assaillant perquisitionné

Dans la soirée de mardi, une source proche de l'enquête a annoncé une nouvelle interpellation à Marseille, en lien avec l'attaque au couteau. Cette cinquième personne a par la suite été placée en garde à vue, pour les mêmes chefs d'accusation que les quatre autres suspects interpellés dans l'après-midi. 

Une perquisition a également eu lieu au logement marseillais d'Ahmed Hanachi, selon des informations de La Provenceconfirmées par l'AFP. Le journal précise que cette perquisition a été menée dans un appartement du troisième arrondissement de Marseille. France 3 a filmé l'opération de police, qui a débuté en fin d'après-midi et s'est terminée vers 1h du matin. 

Selon France 3, les forces du GIPN et les enquêteurs ont quitté les lieux avec deux gros sacs contenant des effets personnels de l'assaillant. Ces affaires étaient toujours en cours d'analyse mercredi matin. 

Le téléphone d'Ahmed Hanachi exploité

L'exploitation du téléphone du meurtrier de la gare Saint-Charles a permis aux enquêteurs d'identifier ces suspects. Les responsables de l'enquête ont travaillé sur les données du téléphone mobile d'Ahmed Hanachi, afin de savoir s'il avait des connaissances en France et était en lien avec la mouvance islamiste radicale.

Ces investigations ont notamment permis d'apprendre que l'assaillant avait écouté des chants religieux islamiques sur internet, a précisé une autre source proche de l'enquête à l'AFP. A ce stade, ces vidéos ne permettent pas encore d'établir un lien direct avec le groupe Etat islamique, qui a revendiqué le double meurtre. Cette revendication de l'organisation terroriste posait encore "vraiment question" mardi matin, car "aucun élément ne relie l'assaillant à l'organisation" à ce stade, selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP. Les témoins ont assuré que le meurtrier avait crié "Allahou Akbar !" après avoir tué les deux jeunes femmes.

Les enquêteurs tentent, depuis dimanche, de cerner le parcours et la personnalité d'Ahmed Hanachi. L'auteur de l'attaque, un Tunisien en situation irrégulière en France depuis 2005, était sans-abri, toxicomane et avait commis une dizaine de délits sous sept identités différentes. Deux jours avant son crime, il avait été interpellé à Lyon (Rhône) pour un vol à l'étalage, avant d'être remis en liberté

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