Résultats des élections régionales dans le Grand Est : le président sortant LR, Jean Rottner, l'emporte avec 40,3% des voix
Jean Rottner remporte le second tour du scrutin sans avoir eu besoin de faire d'alliance avec la liste de la majorité présidentielle.
Le Grand Est dans la continuité. Grâce à sa victoire au second tour des élections régionales, dimanche 27 juin, Jean Rottner (LR) permet à la droite de conserver cette région pour un mandat supplémentaire, comme le montre notre carte des résultats région par région.
L'ancien médecin urgentiste de 54 ans est parvenu à collecter 40,3% des suffrages exprimés, devant Laurent Jacobelli, le candidat du Rassemblement national. L'abstention s'élève à 70%, soit autant qu'au premier tour, ce qui constituait un record national.
Les résultats du second tour
En première place du second tour, on retrouve donc la liste menée par Jean Rottner (LR) avec 40,3%, devant celle de Laurent Jacobelli (RN) qui recueille 26,3% des suffrages. Le trio de tête est complété par Eliane Romani (EELV), la candidate écologiste qui a refusé de s'allier avec Aurélie Filippetti (ex-PS soutenue par Génération.s et LFI), avec 21,22% des voix. Brigitte Klinkert, la candidate de la majorité présidentielle, termine quatrième avec 12,17%, selon les résultats définitifs du ministère de l'Intérieur, comme le montre notre carte des résultats région par région.
Que s'est-il passé au premier tour ?
Jean Rottner avait remporté le premier tour du scrutin avec 31,15% des voix, devant Laurent Jacobelli (RN) et Eliane Romani (EELV) respectivement crédités de 21,12% et 14,6%. Brigitte Klinkert, la ministre déléguée à l'Insertion était parvenue tout juste à se qualifier pour le second tour en obtenant 10,77% des suffrages exprimés.
Au soir du premier tour, les candidats avaient souligné et regretté la forte abstention dans la région (70,39%). "Même imparfaite, la démocratie demeure le meilleur des systèmes", avait déclaré Jean Rottner. Pour Laurent Jacobelli ce record national montrait "le rejet de nos concitoyens pour ce 'machin administratif' coûteux".
Les réactions des candidats
Régulièrement attaqué pendant la campagne pour sa volonté de réunir les trois anciennes régions, le président sortant, Jean Rottner, a salué ses électeurs qui ont, selon lui, voté en ce sens : "Les électeurs nous ont placés en tête parce que notre ambition leur correspondait au mieux. Ils nous ont placés en tête parce que refaire le match du passé et du redécoupage administratif n'a plus de sens à leurs yeux", a-t-il expliqué au micro de France Bleu Alsace. "Il y a des sortants parmi les gagnants, ça montre que je n'ai pas démérité."
Arrivé en deuxième position, le candidat du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, parle d'un "désastre démocratique" et prévient qu'il ne compte pas laisser la droite seule diriger la région Grand Est : "Nous serons des lanceurs d'alerte et nous veillerons à ce que chaque euro dépensé revienne aux habitants du Grand Est, ce mastodonte administratif. Nous ne laisserons pas Jean Rottner mener la triste politique qu'il a conduite pendant six ans", souligne-t-il, interrogé par L'Est républicain et Vosges Matin.
Brigitte Klinkert, secrétaire d'Etat arrivée en dernière position du second tour, évoque auprès de L'Est républicain la nécessité de changer de façon de faire de la politique : "Ce type de campagne n'est pas apprécié par nos concitoyens. Il va falloir revoir la façon dont on fait de la politique dans notre région et dans notre pays. Pour moi, la politique, c'est une façon de défendre des idées, des valeurs, un projet, et pas de s'attaquer à des personnes."
Et maintenant ?
Place à l'installation du conseil régional, le 2 juillet. Ce sera une première pour Jean Rottner, qui a succédé à Philippe Richert, démissionnaire en 2017. Ce dernier avait été tancé, notamment en Alsace, pour son attachement à la nouvelle région créée deux ans plus tôt après la fusion entre l'Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine. L'un des chantiers du président sera d'œuvrer à l'unité des habitants de ce large territoire.
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