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Législatives 2022 : "On sera sans concession vis-à-vis d'Emmanuel Macron", prévient le porte-parole du RN Sébastien Chenu

Selon le député du Nord, le texte sur le pouvoir d'achat sera le premier test. Il laisse la porte ouverte à des accords.

Article rédigé par franceinfo
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Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord, le 25 avril 2022. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"On sera sans concession vis-à-vis d'Emmanuel Macron, on ne lui laissera rien passer", a prévenu mardi 21 juin sur franceinfo Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord.

Depuis mardi matin, Emmanuel Macron consulte les responsables de partis alors que le président de la République se trouve dans une impasse politique au surlendemain du second tour des législatives. Loin d'obtenir une majorité absolue pour appliquer son programme, il est donc obligé de consulter les partis d'opposition : "C'est une initiative heureuse", estime Sébastien Chenu.

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Mais le député du Nord s'interroge sur les véritables intentions du chef de l'État : "Des millions de Français ne sont pas d'accord avec la politique d'Emmanuel Macron. Est-ce qu'il en prend conscience, est-ce qu'il est capable de changer de politique, de renoncer à certaines réformes?", se demande-t-il.

Sébastien Chenu ne ferme pas totalement la porte à un soutien du Rassemblement national sur certains textes législatifs : "Le gouvernement ne nous trouvera pas pour l'aider, pour l'accompagner dans une opération de communication."

"Mais toute mesure qui permettra de redonner aux Français un euro, de lui rendre un euro dans la poche, nous l'accompagnerons.

 Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord

à franceinfo

Des propos qui font écho à ceux d’Éric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux a évoqué dimanche la possibilité d'"avancer ensemble" avec le Rassemblement national sur certains textes. "C'est à l'Assemblée nationale que nous verrons et que nos compatriotes verront comment nous essayons d'avancer ensemble", a expliqué le ministre de la Justice. 

Non à "une politique de sparadraps"

Le premier test pourrait bien être le texte sur le pouvoir d'achat : "Nous ferons des propositions pour aller plus loin, comme la baisse de la TVA à 5,5% sur toutes les énergies". Le Rassemblement national préfère "baisser la TVA à 0% sur 100 produits de première nécessité" plutôt qu'une "politique des chèques" qui "ne donne pas de résultats satisfaisants". Il dénonce "une politique de sparadraps", faisant référence à la volonté du gouvernement de créer un "chèque alimentaire".

Sébastien Chenu attend de voir comment sera rédigée la motion de censure que pourrait déposer La France insoumise le 5 juillet prochain devant l'Assemblée nationale. "On ne veut pas bloquer les institutions. On veut que la France avance. On veut mettre un coup d'accélérateur sur les difficultés des Français concernant le pouvoir d'achat. On veut stopper l'islamisation politique de notre pays", a-t-il expliqué.

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