Transports : le lent développement du fret fluvial, pourtant pratique et écologique
Paris est encore endormi. Sur la route, le ballet des livraisons en camion débute, et sur l’eau, quelque chose se prépare aussi. Un camion arrive au port de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Toute la cargaison, plus de 15 tonnes, va prendre la Seine. Le bateau peut transporter de six à dix camions. A bord, du carrelage ou encore du ciment. Le fret fluvial progresse lentement : 14 millions de tonnes ont été transportés sur la Seine en 2014, contre 15,4 millions en 2022. Une goutte d’eau dans le transport des marchandises.
Moins de consommation de CO2
Grâce au fret fluvial, la SNCF estime avoir évité 800 camions dans Paris. Ce mode de transport est un peu plus cher, mais plus fiable dans la capitale. En France, le fret fluvial reste confidentiel, et représente seulement 2 % du transport de marchandises.
Mais le procédé s’étend en France, comme à Strasbourg (Haut-Rhin). À peine le temps de décharger, ce sont des livreurs qui prennent le relais, et qui remplacent les camionnettes. La formule ne coûte pas plus cher. Le système, qui existe à Strasbourg et à Lyon (Rhône), pourrait être dupliqué dans une vingtaine de villes. L'enjeu est de taille : le transport fluvial émet jusqu’à 5 % moins de CO2 que le transport routier.
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