Assemblée nationale : "On ne pouvait pas faire comme si de rien n'était", dénonce Aurore Bergé après la bronca pour la première intervention d'Adrien Quatennens à l'Assemblée depuis sa condamnation
La séance a été interrompue quelques minutes mardi soir quand le député du Nord a pris la parole à l'Assemblée nationale.
C'est la toute première fois qu'il reprend la parole à l'assemblée nationale. Et cela a fait beaucoup de bruit. Une bronca a entraîné une suspension de séance à l'Assemblée nationale lors des débats sur la réforme des retraites mardi 7 février alors que le député LFI Adrien Quatennens allait prendre la parole pour la première fois depuis sa condamnation pour violences conjugales. Le député du Nord, qui siège désormais parmi les non-inscrits en raison de son exclusion temporaire du groupe La France insoumise, avait fait son retour à l'Assemblée le 11 janvier dernier, alors qu'il avait été condamné le 13 décembre pour avoir giflé son épouse.
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Il siégeait alors discrètement, tout au fond avec les non-inscrits. A 22h30, mardi 7 février, c'est à son tour : le député du Nord avait reçu la parole de la part du président de séance pour présenter l'un de ses amendements lorsque de nombreux députés ont commencé à le huer. Quelques députés insoumis répondent avec des applaudissements. C'en est trop pour Pierre Cazeneuve, du groupe Renaissance, qui prend le micro : "Quand l'un de leurs collègues, qui a été condamné pour avoir frappé son épouse, prend la parole, vous applaudissez ! C'est une honte !". Le brouhaha reprend alors de plus belle dans l'hémicycle. Une suspension de séance de plusieurs minutes a été accordée avant que le député puisse finalement prendre la parole.
"C'est quelque chose qui choque l'opinion publique"
Plusieurs femmes choisissent de quitter l'hémicycle. Des écologistes, mais aussi des membres de la Macronie, comme Aurore Bergé : "On ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Comme si son retour était banal. Cette réaction, elle a été partagée sur de nombreux bancs. C'est quelque chose qui choque l'opinion publique", dénonce-t-elle, avant de rappeler sa proposition d'instaurer une peine d'inéligibilité pour tous les auteurs de violences conjugales.
Pendant ce temps, à l'Assemblée, la parole est rendue à Adrien Quatennens : "Qui a dit : 'est-ce qu'il faut reculer l'âge légal qui est aujourd'hui à 62 ans ? Je ne le crois pas' ?...", en citant Emmanuel Macron. Il défendra un autre amendement un peu plus tard, dans une ambiance, cette fois, beaucoup plus calme.
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