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Crise énergétique : le four à bois, bouée de sauvetage des boulangers ?

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Énergie : le four à bois, bouée de sauvetage des boulangers ?
Article rédigé par France 3 - R. Chidaine, S. Hemar, M. Martin, B. Kareem
France Télévisions
Largement moins dispendieux que le four électrique, le four à bois est une alternative économique pour les boulangers qui croulent sous les factures à quatre chiffres. Mais son utilisation requiert une attention de tous les moments, et un savoir-faire plus contraignant.

Dans son fournil, Gilles prépare la cuisson de son pain. Ici, depuis bientôt neuf ans, le four est alimenté par du bois qu'il achète localement. "On a pas mal de bois comme ça, du chêne très fendu et bien sec, qui fait de la flamme", explique-t-il. Alors que les factures d'électricité de certains boulangers s’envolent jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'euros, lui ne paye que 2 500 euros chaque année pour l'achat du combustible. Mais ce type de four a aussi ses contraintes : gérer le feu et le temps de chauffe, le moment pour enfourner chaque préparation et s'habituer à plus de manipulation. 

Une cuisson qui plaît aux clients

Pas sûr que tous les boulangers aient envie de sauter le pas. Et même s'il existe d'autres fours à bois plus proches des fours électriques classiques, il reste des questions à résoudre. "Il faudrait qu’il y ait une filière d'approvisionnement en bois qui se mette en place, et qui soit beaucoup plus efficace que celle qui existe en ce moment", indique-t-il.

À la dégustation, pour les clients, le four à bois comporte un petit plus que d’habitude. Pour Gilles, il n’a jamais été question d'un autre mode de cuisson. Un choix assumé et légitimé aujourd'hui par la crise énergétique.

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