Vidéo Que valent les vins à deux euros proposés lors des foires organisées par la grande distribution ?

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Consommation : les vins à petits prix font des adeptes
Consommation : les vins à petits prix font des adeptes Consommation : les vins à petits prix font des adeptes (France 2)
Article rédigé par France 2 - N. Fleury, B. Six, M. Félix, A. Tribouart, T. Breton, J. Cohen-Olivieiri, A. Da Silva
France Télévisions
Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi toutes les offres en rayon concernant les vins. Que valent les cuvées à petit prix ? Comment éviter les pièges ? Éléments de réponses.

C'est un rituel désormais bien établi dans l'univers de la grande distribution. A chaque rentrée, les enseignes proposent lors de leur foire aux vins des centaines de vins différents avec beaucoup de petits prix, allant souvent de cinq euros à une dizaine d’euros la bouteille.

Mais que valent vraiment ces vins bon marché ? Pour le savoir, les équipes de France Télévisions ont fait goûter trois bouteilles à deux euros ou moins à Philippe Faure-Brac, sacré meilleur sommelier du monde en 1992. Leur bon rapport qualité-prix surprend ce professionnel du secteur. "C’est étonnant d’avoir ces prix-là, car ces vins sont corrects. C’est sympa pour le consommateur qui a envie d'avoir un vin simple", juge-t-il. 

Les viticulteurs grands perdants

Mais pour arriver à des tarifs aussi faibles, la grande distribution ne rogne pas seulement sur ses marges, mais aussi sur le prix d’achat aux viticulteurs. Alors qu'en France, la consommation de vin ne cesse de baisser, beaucoup d'entre eux sont contraints de vendre à perte.

C'est le cas de Bastien Mercier, viticulteur dans le bordelais : chaque tonneau de 900 litres lui est acheté entre 600 et 1000 euros. Mais "en dessous de 1300 euros le tonneau, on n'atteint pas le prix de revient", déplore-t-il.

Avec d'autres viticulteurs, il dénonce ces prix, qui ne couvrent pas les coûts de production. "Les grandes surfaces demandent les vins les moins chers. C'est la foire d'empoigne. Mais à ces prix, c'est la mort des viticulteurs", avertit encore Didier Cousiney, porte-parole du collectif Viti 33. Ils conseillent donc d'éviter les intermédiaires, et de privilégier les bouteilles portant la mention "propriétaire récoltant".

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