Un large sourire, mais une communication verrouillée. Muriel Pénicaud, nouvelle ministre du Travail, ne commentera plus les chiffres du chômage, publiés chaque mois par Pôle Emploi. Une stratégie de communication mise en place dès l’annonce des chiffres, par le biais d’un communiqué : "L’indicateur de Pôle Emploi ne reflète pas bien l’évolution du marché du travail. Sa volatilité brouille plus qu’elle n’éclaire les tendances de fond sur le niveau de chômage".Pas d’objectifs chiffrésLa nouvelle ministre ne se livrera donc pas à l’exercice, parfois périlleux. On se souvient de Michel Sapin, et ses explications parfois confuses. "30 000 de plus chaque mois au premier trimestre, 18 000 au deuxième trimestre, 5 000 de plus au troisième trimestre. La tendance est très claire et elle nous mène à l’inversion", avait-il tenté de justifié en 2013. Emmanuel Macron ne veut pas refaire l’erreur de François Hollande, qui avait basé son quinquennat sur l’inversion de la courbe du chômage. Le nouveau président a décidé de ne pas définir d’objectifs chiffrés.