Colère des agriculteurs : "Plus Lactalis s'entête, plus les producteurs laitiers se dégoûtent et arrêtent", dénoncent des éleveurs qui réclament une meilleure rémunération

Alors que les négociations entre Lactalis et ses producteurs sont toujours dans l'impasse, une médiation a même été mise en place fin janvier, car les éleveurs dénoncent des prix insuffisants.
Article rédigé par franceinfo
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Une opération de la Confédération paysanne en Haute-Savoie contre des produits Lactalis, le 1er février 2024. (GREGORY YETCHMENIZA / MAXPPP)

Lactalis propose 420 euros les 1000 litres de lait pour le 1er trimestre, soit 15 euros de plus que ce qui était sur la table au mois de janvier. "Un véritable effort", plaide la multinationale, qui assure avoir déjà augmenté son prix de 30% entre 2022 et 2023, malgré la baisse des cours mondiaux. 

Une hausse insuffisante, pour Yohann Serreau, président de l'Unell, l'organisation de producteurs de Lactalis. "Ce qu'on avait proposé, c'est de reconduire le prix moyen de 2023 sur le 1er trimestre, soit 429 euros, explique-t-il. On a des coûts de production qui ont été établis pour être rémunérés dignement, il faut que le prix du lait couvre ces prix de production." 

Un minimum de 444 euros les 1000 litres

Prendre en compte les charges, les intérêts d'emprunt et surtout les salaires, c'est tout le sens de la loi Egalim qui n'est donc pas respectée estiment les producteurs. Alors, "il y a urgence", alerte Yohann Barbe, trésorier de la Fédération nationale des producteurs de lait. "Plus Lactalis s'entête dans ce sens-là, plus les producteurs se dégoûtent et arrêtent", estime-t-il. "L'attitude et la volonté de rémunérer donnent envie ou pas au producteur de le rester, donc il faut que le gouvernement agisse rapidement sur Lactalis pour revenir à un prix rémunérateur." Un prix que la Fédération nationale des producteurs de lait établit à 444 euros les mille litres, au minimum. 

De son côté, le Premier ministre Gabreil Attal a promis un renforcement de la loi Egalim, après le mouvement des agriculteurs, avec des sanctions pour ceux qui ne la respectent pas, et aussi des contrôles massifs sur les industriels comme les distributeurs.

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