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Marche des fiertés : "On a peur de se faire agresser", dénoncent des participants confrontés à la banalisation de la violence verbale et physique

Plusieurs milliers de personnes participent ce samedi à Paris à la marche des fiertés LGBT+. L'objectif des organisateurs est notamment de protester contre la banalisation de la violence, trop souvent ignorée, selon eux, par les pouvoirs publics.

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les participants de la Marche des fiertés lors du défilé à Paris, le 25 juin 2022 (ALAIN JOCARD / AFP)

Un cortège coloré et joyeux avec des drapeaux arc-en-ciel, des chars et un mot d'ordre qui anime cette Marche des fiertés : "Nos corps, nos droits, vos gueules !".  À Paris des dizaines de milliers de personnes sont rassemblées, samedi 25 juin, dans le cortège pour se retrouver place de la République et assister à un concert. Le collectif associatif Inter-LGBT dénonce la banalisation de la violence verbale et physique. Beaucoup confient ici leurs mauvaises expériences. "Moi, je n'habite pas sur Paris mais du côté du Havre, explique Sandrine. Dans sa ville, la jeune fille avoue cacher son homosexualité.

"Je sais que si je devais prendre la main de ma compagne dans la rue, je me sentirais un peu gênée parce qu'il y a toujours des regards malveillants."

Sandrine

à franceinfo

"On a peur de se faire agresser aussi, reprend Sandrine. Je me sens plus à l'aise à Paris que dans ma propre ville." Des violences trop souvent ignorées des pouvoirs publics. Les associations demandent au gouvernement d'aller au-delà des simples campagnes d'affichage.

L'inquiétude liée à la révocation du droit à l'IVG aux États-Unis 

La décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l'avortement nourrit aussi ici des inquiétudes. Cela montre qu'aucun droit n'est jamais acquis pour les femmes ou pour les minorités. "Ce recul-là, il est hyper violent, se désole Adèle. Je pense qu'on est quand même très, très, très nombreux en Occident, à ne pas du tout avoir anticipé cela et à avoir eu l'impression que ces droits-là étaient maintenant fixés dans le marbre."

>> Avortement aux États-Unis : voici les États où l'IVG est désormais totalement interdite

"Si ces droits n'existent plus pour la moitié de la population, souligne Adèle qu'est-ce que ça devient pour les minorités qui sont encore moins nombreuses ?" Ce qui rend cette marche des Fiertés encore plus symbolique.

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