Justice : quand l'ADN de parentèle résout des enquêtes
Trahi par l'ADN, mais pas par son ADN. Le "prédateur des bois" était recherché depuis des années. Ce violeur en série présumé, arrêté en décembre dernier, a reconnu la plupart des agressions d'adolescentes dont il est soupçonné. Son profil génétique ne se trouvait dans aucun fichier, ni en France, ni à l'étranger. La clé de l'énigme était à 6 000 km de Paris, dans un laboratoire de généalogie privé américain, auquel plusieurs de ses proches avaient envoyé leur propre ADN. À l'origine de l'affaire, une technique désormais éprouvée : l'ADN dit de parentèle.
L'affaire Elodie Kulik résolue grâce à cette technique
Si la trace génétique prélevée sur une scène de crime n'est pas identifiée, la loi française autorise les enquêteurs à élargir leurs recherches à des membres de la famille. Des membres même très éloignés, comme des petits cousins. "À partir d'un profil inconnu, on va aller chercher des individus, enregistrés dans la base, qui présentent des caractéristiques qui peuvent être celles des parents ou d'enfants de la personne à l'origine de cette trace", explique Claire Lions, ingénieure principale de police technique et scientifique. C'est cette technique, qui a permis, il y a une dizaine d'années, de résoudre l'affaire Elodie Kulik, une jeune directrice d'agence bancaire, violée et tuée dans la Somme.
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