Projet de loi immigration : pour éviter que le RN arrive au pouvoir, "il faut traiter les problèmes qui le nourrissent", plaide Emmanuel Macron

Article rédigé par Pierre-Louis Caron, Louis San, Margaux Duguet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le président de la République, Emmanuel Macron, était l'invité de "C à vous" sur France 5, enregistrée à l'Elysée, le 20 décembre 2023. (FRANCE 5)
Au lendemain de l'adoption chaotique du texte controversé par le Sénat et l'Assemblée nationale, le chef de l'Etat est interviewé depuis l'Elysée, dans "C à vous" sur France 5, mercredi soir.

Ce qu'il faut savoir

"Ce n'est pas vrai" que le projet de loi immigration comporte "des dispositions qui sont de nature Rassemblement national", a réagi Emmanuel Macron, mercredi 20 décembre, dans "C à vous" sur France 5, au lendemain de l'adoption du texte au Sénat et à l'Assemblée nationale. Pour éviter que le RN arrive au pouvoir, il "faut traiter les problèmes qui le nourrissent" a estimé Emmanuel Macron. Il juge que l'adoption du texte constitue "une défaite" pour le parti de Marine Le Pen, à rebours des satisfecits de cette dernière et des critiques de l'opposition de gauche. Ce direct est maintenant terrminé.

Les départements de gauche refusent d'appliquer une mesure. Les 32 départements dirigés par la gauche n'appliqueront pas la "préférence nationale", annoncent-ils au sujet du durcissement des conditions d'accès à certaines aides sociales pour les étrangers venus de pays extérieurs à l'espace européen. Parmi ces aides, l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), versée par les départements, qui sera conditionnée à cinq ans de présence sur le territoire français ou deux ans et demi de travail en France. Les présidents des conseils généraux de gauche dénoncent "une loi inspirée par l'extrême droite" dans un communiqué. 

Pas de crise dans le camp présidentiel, assure Olivier Véran. "Il n'y a pas de mouvement de fronde ministérielle", a précisé le porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres, confirmant le départ du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Ce dernier, ancien directeur de cabinet d'Élisabeth Borne, expliquait mercredi matin au Monde qu'il constatait "cliniquement que ce n'[était] pas possible pour [lui] d'expliquer ce texte". Suivez notre direct.

Agnès Firmin Le Bodo à la Santé par intérim. La ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé assurera temporairement le remplacement d'Aurélien Rousseau au ministère de la Santé, a annoncé Olivier Véran.

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    Il est minuit que retenir de l'actualité ?
    • #IMMIGRATION "C'est le fruit d'un compromis, c'est le bouclier qu'il nous manquait." Emmanuel Macron a défendu le texte adopté hier par le Parlement lors d'une longue interview dans "C à Vous", sur France 5. Il est également revenu sur la fin de vie ou encore les affaires Gérard Depardieu. Nous résumons les principaux points dans cet article.
    • #ISRAEL_PALESTINE Le vote du Conseil de sécurité des Nations unies a été reporté pour la seconde fois en deux jours, afin de parvenir à un accord sur l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Nous revenons sur les faits marquants de la journée par ici.
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    #IMMIGRATION Les chercheurs de l'Institut Convergences Migrations contredisent en cinq points diverses allégations entendues lors des débats. "Non, nous n’avons pas 'le modèle social le plus généreux d’Europe qui fait de la France la destination privilégiée pour les migrants' : nous sommes très loin d’avoir pris notre part dans l’enregistrement des demandes d’asile venues du Proche et du Moyen Orient", écrivent notamment les signataires de la tribune.
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    #IMMIGRATION "Au lendemain du vote par le Parlement français de la loi sur l’immigration, l’Institut Convergences Migrations, qui réunit plus de 700 chercheuses et chercheurs à travers la France sous l’égide du CNRS, tient à exprimer solennellement sa profonde indignation", écrit l'instance dans une tribune publiée aujourd'hui.
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    #IMMIGRATION Emmanuel Macron a estimé dans "C à Vous" que cette loi était "le bouclier qui nous manquait". "Mais bouclier pour se protéger de qui et de quoi ?", demande dans "C ce soir", sur "France 5", le journaliste Sylvain Bourmeau, directeur du journal AOC. Il invite le chef de l'Etat à écouter les chercheurs de l'institut Convergences migrations.
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    #IMMIGRATION Elisabeth Borne a été "très applaudie", ce soir, lors d'un dîner de fin d'année réunissant à Matignon de nombreux membres du gouvernement, rapporte un journaliste du Parisien.
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    #IMMIGRATION "Cette loi, elle était nécessaire et attendue", déclare dans "C ce soir", sur France 5, Violette Spillebout. Mais "les avis sont très divers", concède la porte-parole des députés Renaissance.
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    #IMMIGRATION "Le signal qu’envoie la France en Europe, au moment où (…) on a Orban en Hongrie, Meloni en Italie, où les nationalismes prennent le dessus… Où est la vigie, où est la lumière française ?", s'interroge sur franceinfo Benoît Hamon, ancien candidat socialiste à la présidentielle.
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    Fabien Roussel
    numéro un du PCF Il y a 0 sec
    "J'aimerais me tromper mais je pense que ce texte va provoquer beaucoup de précarité, y compris parmi les personnes en situation régulière."
    #IMMIGRATION "Je demanderai un bilan dans un an et on verra bien ce que cela a amélioré ou pas", déclare le député communiste Fabien Roussel sur BFMTV.
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    #IMMIGRATION "Nous n'avons rien en commun avec l'extrême droite (...) L'extrême droite n'a rien à avoir dans ce texte", martèle sur franceinfo Laure Miller, députée Renaissance de La Marne.
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    #IMMIGRATION "Ce qui distingue les serviteurs de l'Etat de politiciens opportunistes, c'est quand les convictions, les valeurs, la sincérité l'emportent sur toute forme de compromission", déclare sur franceinfo le député écologiste Benjamin Lucas à propos de la démission d'Aurélien Rousseau de son poste de ministre de la Santé.
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