Espace : l’objectif de vivre sur Mars se précise

Un équipage de quatre chercheurs a embarqué dans le SAM (base de simulation lunaire et martienne), le seul lieu de vie sur Terre à être complètement pressurisé, pour une semaine. “Le but n’est pas de prétendre que nous sommes sur Mars, c’est de faire de la recherche scientifique”, explique Bindhu Oommen, chirurgienne et commandante de la mission. La NASA prévoit un retour sur la Lune d’ici quelques années et les premiers pas sur Mars à la fin de la décennie 2030. Elon Musk, patron de SpaceX, veut aller plus loin en amenant un million de colons sur Mars d’ici 2050 et en construisant des cités-dômes. 

Des limites à ce système 

En 1991, huit hommes et femmes se sont enfermés pendant deux ans dans une planète miniature, Biosphère II, censée être un prototype de colonie martienne. Cette mission montra les limites du modèle : l’équipage s’est séparé en deux groupes et les ressources se sont épuisés plus vite que prévu. “Le niveau d’oxygène a tellement baissé que l’équipage a dû en importer de l’extérieur”, remarque John Adams, Directeur adjoint de Biosphère II.  Les experts savent que ces types de colonies ne seront techniquement pas crédibles avant 150 ou 200 ans.