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Etats-Unis : les migrants affluent par milliers à la frontière

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Etats-Unis : les migrants affluent par milliers à la frontière
Article rédigé par France 2 - L. Desbonnets, B. Boussouar
France Télévisions
24 000 agents américains ont été postés à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Un dispositif impressionnant, alors que Washington s'attend à un afflux massif de migrants, car jeudi soir à minuit, le dispositif mis en place pendant la crise du Covid, qui permettait d'expulser tout demandeur d'asile, prendra fin.

Ce sont des rumeurs contradictoires qui attirent les migrants par milliers, et les incite à se masser malgré la chaleur écrasante, le long de la frontière. À quelques heures d'un changement des règles pour pouvoir rentrer aux Etats-Unis, il y a d'abord ceux comme ce Colombien, qui espèrent un assouplissement imminent. "J'ai vu que la réglementation se terminait le 11 mai, donc je suis venu ici, pour voir si je pourrai rester aux Etats-Unis", déclare-t-il. Et ceux qui au contraire se pressent de passer, prenant tous les risques, comme cette famille, avec un bébé placé dans une valise, pour franchir le Rio Grande. Ils redoutent un durcissement dès demain.

Prendre rendez-vous avec les services de l'immigration

Face à eux, les Etats-Unis mobilisent 24 000 agents et forces de l'ordre, et plus de 4 000 militaires. Au cœur de cette confusion générale, la réglementation "Titre 42", décidée par Donald Trump en 2020, au moment du Covid. Elle permettait aux autorités d'expulser ses migrants, sans même examiner leur demande d'asile. C'est cette mesure qui expire ce soir. Mais l'administration de Joe Biden a décidé de la remplacer par une nouvelle procédure. Les migrants doivent désormais prendre rendez-vous avec les services de l'immigration, avant de franchir la frontière. Sans cette étape, ils pourront être interdits pendant cinq ans d'entrer aux Etats-Unis, et risquent même la prison. Le président américain le reconnaît, la situation est chaotique. Les gardes-frontière redoutent d'être submergés. Les centres de rétention côté américain ont déjà largement dépassé leurs capacités d'accueil.

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