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Sommeil : après 50 ans, des nuits trop courtes augmentent le risque de développer plusieurs maladies chroniques, selon l'Inserm

Une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale établit un lien entre les nuits de moins de cinq heures et le développement de maladies chroniques.

Article rédigé par franceinfo
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Une femme âgée dort dans son lit (photo d'illustration).  (MICROGEN IMAGES/SCIENCE PHOTO LI / SMD / AFP)

Le manque de sommeil nuit à la santé. Dans une étude publiée mardi 18 octobre, l'Inserm lie la durée du sommeil et le développement de multiples maladies chroniques chez les adultes âgés de plus de 50 ans. "Il existe une association robuste entre une courte durée de sommeil (inférieure ou égale à cinq heures) aux âges de 50, 60 et 70 ans et un risque plus élevé de multimorbidité de l'ordre de 30 à 40% en fonction de l'âge", pointe l'étude. 

Selon les auteurs, des nuits trop courtes entraînent "un risque accru de 20% de développer une première maladie chronique" et "un risque accru similaire de multimorbidité" parmi les personnes qui auraient déjà développé une première maladie chronique. "Ces résultats pourraient expliquer le risque augmenté de décès de l'ordre de 25% observé chez les personnes âgées de 50 ans ayant une durée de sommeil inférieure ou égale à cinq heures par nuit", ajoute l'Inserm. 

"Promotion d'une bonne hygiène de sommeil"

A l'inverse, les scientifiques n'ont pas trouvé de lien de causalité entre le fait d'avoir une durée de sommeil plus longue (supérieure ou égale à 9 heures) à l'âge de 50 ans et le risque de développer une multimorbidité au cours du vieillissement. "Une nuit de sommeil de neuf heures ou plus chez les personnes ayant développé une première maladie chronique au cours de leur suivi (à l'âge moyen de 66 ans)" serait plutôt une conséquence, et non une cause, de maladie chronique, ajoute l'étude, précisant que des recherches doivent encore être menées pour confirmer cette hypothèse. 

>> VIDEO. Comment lutter contre le manque de sommeil ?

"L'ensemble de ces résultats soutiennent l'importance de la promotion d'une bonne hygiène du sommeil des populations. Pour cela, il est nécessaire de cibler les habitudes de vie et les conditions environnementales qui affectent la durée et la qualité du sommeil", a expliqué Séverine Sabia, chercheuse Inserm et première auteure de l'étude. L'institut rappelle que plus de la moitié des adultes âgés de plus de 65 ans sont atteints d'au moins deux maladies chroniques. 

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