: Vidéo Variante du coronavirus au Royaume-Uni : "Il est déjà chez nous" mais "pas de panique", affirme le Pr. Jean-Daniel Lelièvre
L'infectiologue appelle à "prendre des précautions mais pas non plus à affoler les foules" sur la nouvelle variante du virus détectée au Royaume-Uni.
La nouvelle variante du coronavirus détectée au Royaume-Uni est "déjà chez nous", a estimé le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef de service des maladies infectieuses de l’Hôpital Henri-Mondor (Val-de-Marne), invité de franceinfo mardi 22 décembre. Il invite à "prendre des précautions mais pas non plus à affoler les foules". Cette variante du virus inquiète l'Europe, et a poussé les autorités britanniques à reconfiner Londres et le sud-est de l'Angleterre, depuis dimanche. La France, comme de nombreux pays européens, a fermé ses frontières avec le Royaume-Uni pour 48 heures depuis dimanche soir.
"Pas de panique", avertit Jean-Daniel Lelièvre. "Là, le problème, c'est qu'on est dans un temps politique, on n'est pas dans un temps scientifique", analyse l'expert à la Haute autorité de santé et auprès de l’OMS, après les décisions de plusieurs pays européens de suspendre leurs liaisons avec la Grande-Bretagne pour limiter la propagation de cette nouvelle souche. "Calmons un petit peu le jeu, c'est normal que les scientifiques s'en emparent mais ne commençons pas à dire que c'est la catastrophe", tempère le chef de service des maladies infectieuses de l’Hôpital Henri-Mondor.
"Cette mutation n'impacte pas la réponse immunitaire"
"Il nous manque un certain nombre de données scientifiques pour vraiment statuer sur cette nouvelle mutation. Tout ce qu'on a, c'est des corrélations", explique Jean-Daniel Lelièvre. "On ne sait pas si ce virus est plus infectant", précise le scientifique et "a priori", il "ne donne pas des maladies plus graves."
Quant à savoir si les vaccins contre le Covid-19 disponibles seront efficaces face à cette nouvelle variante, Jean-Daniel Lelièvre assure que "des résultats qui datent de plusieurs semaines montrent que cette mutation n'impacte pas la réponse immunitaire". Les vaccins seraient donc "a priori" efficaces. "On va récupérer la souche et on va la cultiver in vitro, mais sur les données qu'on a déjà sur cette mutation particulière, on a déjà la réponse", conclut le professeur spécialiste de la vaccination.
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