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Ce que l'on sait de la nouvelle variante du coronavirus, qui affecte le Royaume-Uni

Le génome du virus Sars-CoV-2 connaît sans cesse de nombreux changements, mais une variante en particulier interpelle les scientifiques.

Article rédigé par franceinfo, Olivier Emond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Vue d'artiste, illustrative,  du nouveau coronavirus.  (Science Photo Library via AFP)

Un changement dans la structure génétique du coronavirus a été détecté en septembre au Royaume-Uni, et depuis, cette mutation se retrouve de plus en plus chez les personnes infectées. Cette nouvelle variante du Sars-CoV-2 est réputée plus contagieuse, mais aucune étude ne l'établit pour le moment, même si plusieurs États - dont la France - prennent leurs précautions en limitant les échanges avec le Royaume-Uni.

Une variante parmi des milliers 

Les scientifiques scrutent chaque semaine la structure génétique du virus à partir des éléments recueillis lors des tests, pour voir comment il évolue. Il faut savoir qu’à travers le monde, depuis un an qu’on surveille le Covid, 20 000 mutations du virus ont été décelées. Donc les changements sont courants et c’est normal, habituel chez les virus, qui s'adaptent. 

Une mutation qui concerne une protéine du virus

Dans le cas qui nous intéresse, les scientifiques ont noté un petit changement d’identité génétique qui concerne la protéine Spike. une sorte de clé qui se situe à la surface du virus et qui lui permet de pénétrer dans les cellules pour se répliquer. La question est : est-ce que cette clef est plus affûtée ? Est-ce qu’elle ouvre plus facilement la serrure de nos cellules et donc rend ce virus plus contagieux ?

Pour le moment, on ne sait pas le dire avec certitude. Sur les 20 000 mutations déjà repérées, plusieurs milliers concernaient déjà cette protéine Spike sans que cela change la donne.

De plus en plus présente chez les Britanniques infectés

La mutation dont on parle en Grande-Bretagne se retrouve de plus en plus souvent chez les personnes infectées. C’est-à-dire que cette version du virus est de plus en plus repérée parmi les personnes testées positives.

Comme parallèlement l’épidémie accélère dans le pays, certains font le lien entre les deux, mais il n’y a pas d’étude qui le prouve. Tout comme nous n’avons pas d’étude qui montre que cette version du virus serait à l’origine de plus de formes graves de la maladie. C’est ce que souligne l’OMS.

Les vaccins à ARN messagers pourraient s'y adapter

À ce stade pas de conséquence sur les vaccins disent les spécialistes, même si ces vaccins visent notamment à faire fabriquer par le corps des défenses ciblant cette fameuse protéine Spike. Mais cette réponse immunitaire vise l’ensemble de la protéine, et donc un petit changement sur un bout de celle-ci n’empêchera pas d’agir sur le reste.

Si jamais le changement devenait plus important, la technique de vaccin à ARN messager comme celui de Pfizer permet d’adapter facilement le code envoyé, et de modifier la formule vaccinale pour qu'elle garde toute son efficacité.

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