Réintroduction du masque à l'école : "Il fallait surtout ne pas l'enlever", critique l'infectiologue Benjamin Davido
La fin de l'obligation du port du masque avait donné "cette petite musique aux jeunes parents que ça va mieux", déplore l'infectiologue. "Mais la réalité, c'est que ça ne va pas mieux."
Alors que 39 départements rendent de nouveau obligatoire lundi 8 novembre le port du masque pour les enfants à l'école primaire, portant à 61 les départements métropolitains et ultramarins concernés, l'infectiologue Benjamin Davido critique ce retour en arrière, estimant qu'il "fallait surtout ne pas l'enlever" le mois dernier, quand le taux d'incidence est passé localement en-dessous du seuil d'alerte de 50 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants.
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"Les messages simples sont les plus efficaces. Et le fait d'avoir dit qu'on enlevait le masque [dans ces départements] donnait cette petite musique aux jeunes parents, disant que ça va mieux", explique Benjamin Davido, "mais la réalité, c'est que ça ne va pas mieux. Encore une fois, on a gagné une bataille. Pas la guerre." L'infectiologue rappelle que "le véritable enjeu, c'est de passer le cap de l'automne et de l'hiver. Il faut avoir un message de clarté et de simplicité."
Le retrait du masque était "un mauvais signal"
Le retrait temporaire de l'obligation du port du masque a représenté "un énorme relâchement pour des millions de personnes qui peuvent transmettre le virus", ajoute le Dr Michaël Rochoy, médecin généraliste à Outreau (Pas-de-Calais). Le co-fondateur du collectif Stop-Postillons estime que le port du masque obligatoire diminue mécaniquement le nombre de tests positifs, de personnes en réanimation et de décès dûs au Covid-19. La levée de l'obligation était, selon lui, "un mauvais signal" parce qu'il "disait qu'il n'y avait pas de risque et qu'on contrôlait l'infection".
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