Le procès des attentats de janvier 2015, repoussé en raison de l'épidémie de coronavirus, aura lieu du 2 septembre au 10 novembre
Le procès devait initialement avoir lieu du 4 mai au 10 juillet. Quatorze accusés comparaîtront devant une cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats.
Le procès des attentats de janvier 2015 à Paris se tiendra du 2 septembre au 10 novembre, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), mardi 31 mars. Il devait initialement avoir lieu du 4 mai au 10 juillet, mais a été repoussé en raison de l'épidémie de coronavirus. Le président de la cour d'assises a en effet estimé qu'il n'était pas envisageable de le maintenir "dans des conditions sanitaires suffisamment satisfaisantes".
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Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi avaient tué 12 personnes dans l'attaque à la rédaction de Charlie Hebdo, à Paris, avant de prendre la fuite. Le lendemain, Amédy Coulibaly avait tué une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine). Puis il avait tué quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin parisien Hyper Cacher, le 9 janvier. Le terroriste est mort sur place dans un assaut policier, les frères Kouachi ayant été, eux, tués peu avant dans une imprimerie où ils s'étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
Quatorze suspects doivent comparaître
Quatorze suspects doivent comparaître lors du procès mais trois d'entre eux, visés par un mandat d'arrêt, manquent à l'appel. Leur mort en zone irako-syrienne, évoquée par plusieurs sources, n'a jamais été officiellement confirmée. Tous les accusés sont soupçonnés, à des degrés divers, de soutien logistique aux frères Kouachi et à Amédy Coulibaly.
Ils seront jugés par une cour d'assises spéciale, composée uniquement de magistrats. Elle siégera, pour des raisons logistiques, au nouveau tribunal de Paris et non dans le palais de justice de l'île de la Cité. A la demande du Pnat, ce procès sera filmé. La captation d'images et d'enregistrements lors des procès est en principe interdite en France, mais depuis la loi Badinter de 1985, elle peut être autorisée si cela "présente un intérêt pour la constitution d'archives historiques de la justice". Il s'agira du premier procès organisé pour un attentat jihadiste commis en France depuis celui des tueries perpétrées par Mohamed Merah.
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