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Déconfinement, reprise économique, dette de la France... "8h30 franceinfo" de Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 7 mai.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, le 28 avril 2020 dans l'hémicycle. (DAVID NIVIERE / AFP)

"Le déconfinement se déroule dans des conditions hasardeuses", a estimé le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, invité de franceinfo jeudi 7 mai. Alors que le Premier ministre Edouard Philippe va détailler jeudi le programme du déconfinement, le député LFI des Bouches-du-Rhône assure que les conditions de base ne sont pas réunies pour le déconfinement. Il faut "des masques gratuits pour tout le monde, la capacité de tester tout le monde. Tant qu'elles ne sont pas réunies, nous sommes en danger. Pourquoi ne le fait-on pas en France ?"

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Jean-Luc prévoit une dégradation de la situation sanitaire à partir du 11 mai et un second pic de contaminations. Selon lui, "ce n'est pas parce qu'il y a des cartes en rouge, en vert, en orange, que le virus est mieux maîtrisé qu'il ne l'était auparavant." Jean-Luc Mélenchon juge aussi l'ouverture des écoles trop risquée : "On ouvre les écoles quand on est sûr à 100 % de la sécurité pour les enfants, ce n'est pas le cas", a-t-il affirmé.

"Nous allons nous heurter au mur de la dette"

Après la sortie du confinement, la sortie économique. Selon le chef de file de la France Insoumise, "la crise que nous vivons ne fait que commencer, pas seulement sur le plan sanitaire, mais sur le plan social et économique. Nous allons nous heurter au mur de la dette", a-t-il assuré.

Selon lui, "la dette n’est plus payable". Jean-Luc Mélenchon réclame "la transformation de la dette des États en dette perpétuelle". Une idée qu’il défendait déjà lors de la campagne présidentielle selon lui. La dette "est pour une part dans les coffres de la Banque centrale européenne. C'est donc juste un jeu d'écriture de la transformer en dette perpétuelle, c'est-à-dire un titre de dette. Donc, le bilan de la banque centrale n'est pas ruiné, aucun épargnant n'est spolié et il permet de débarrasser les budgets des États de cette dette", préconise-t-il.

"Et je proposerai que, dans un deuxième temps, la totalité des dettes soit rachetée, exactement comme cela vient de se faire aux États-Unis d'Amérique. Alors, les pays seraient libérés de la dette et donc ils auraient la possibilité d'intervenir massivement pour relancer de manière écologique l'économie", a-t-il conclu.

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