Déconfinement : "Les gens veulent à tout prix se ressourcer en forêt", gîtes et commerçants de Seine-et-Marne se préparent au week-end de l'Ascension
Ce premier week-end prolongé post-confinement est attendu comme une libération par de nombreux citadins.
Le pont de l’Ascension, le premier week-end prolongé depuis le déconfinement débute dès mercredi 20 mai, avec des déplacements toujours limités à 100 kilomètres à vol d’oiseau. Dans les villages proches de la capitale, on s’attend donc à un afflux de Parisiens frustrés, venus chercher un peu de nature après huit semaines enfermés. En Seine-et-Marne, les gîtes sont pris d’assaut et les commerçants se préparent.
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Un hôte chasse l’autre dans le gîte de Stéphane Vérino, une petite maison du village d’Ury, au cœur de la forêt entre Nemours et Fontainebleau. "Dans le salon, vous avez bien sûr un accès Internet", expose le propriétaire. "J'ai dû refuser au moins une dizaine de demandes en l'espace d'une semaine. Encore hier soir, j'avais trois appels", raconte Stéphane Vérino. "Les gens veulent à tout prix venir se ressourcer en forêt", conclut-il.
Pour agrémenter le séjour de ses clients, il leur conseille les bons produits locaux, et donc les poulets et pintades élevés en plein air de la ferme des Tuiles, à dix minutes en voiture. Franck Chardon y a son magasin et le week-end dernier, il n'a pas eu assez de volailles. "Dès le samedi soir on n'avait plus rien", dit-il.
On ne pensait pas que les gens allaient se déconfiner aussi rapidement.
Franck Chardon, commerçant en Seine-et-Marneà franceinfo
Pour éviter la pénurie cette semaine, il prépare ses "munitions" : "On a prévu 25% en plus pour le week-end de l'Ascension. C'est intense. Pour ma part, je me consacre beaucoup plus à l'élevage et à la préparation de la boutique pour le week-end."
C’est à la ferme des Tuiles qu’Isabelle s'approvisionne en œufs pour préparer ses gâteaux qu'elle vend à la boulangerie Au Cœur de la Mie, à Recloses. Elle aussi se prépare à un gros week-end : "Comme je suis sur du bio, j'ai des fermentations longues de 24 heures. Donc il faut que j'anticipe au moins deux jours avant pour la taille du pétrin", explique la boulangère.
Il va y avoir du monde, ça va être un grand week-end.
Isabelle, boulangère en Seine-et-Marneà franceinfo
Ses pétrins vont tourner à plein pour les pains et les sandwichs des randonneurs et des grimpeurs. Pour le matin, Isabelle a prévu deux fois plus de viennoiseries que d’habitude : "Tout est fait maison, ça veut dire qu'on ne stocke pas, qu'on ne met pas au congélateur non plus. Du coup, on a lancé la fabrication des croissants et des viennoiseries pour pouvoir justement anticiper le nombre qu'on va mettre en place ce week-end."
Isabelle se prépare à un gros coup de chaud, et pas seulement à cause du port du masque derrière les fourneaux. Il ne restait mardi soir que deux locations disponibles dans le département, sur les 175 que proposent en ce moment les Gîtes de France de Seine-et-Marne.
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